L'entreprise française de chimie biologique Metabolic Explorer (Metex) et le coréen SK Chemicals ont annoncé avoir signé un accord de licence exclusive pour la production et la commercialisation d'une technologie développée par la société française. Cette technologie permet la production de PDO (1.3-propanediol), un composé chimique permettant de se substituer à des dérivés du pétrole et entrant dans la composition de produits cosmétiques ou d'hygiène, la fabrication de résines ou de fibres textiles. Le montant de l'investissement réalisé par SK Chemicals à travers cet accord de licence exclusive n'a pas été dévoilé, mais il devrait déboucher sur la fabrication de plusieurs dizaines de milliers de tonnes de PDO, a précisé Benjamin Gonzalez, fondateur et P-DG de Metex. Les termes financiers de la transaction reposent sur le paiement d'une avance à la signature de l'accord, de paiements d'étapes selon le calendrier d'industrialisation et de redevances sur les futures ventes, ont indiqué les deux entreprises dans un communiqué. Le démarrage de la production devrait intervenir d'ici environ deux ans, a ajouté M. Gonzalez. Cet accord représente pour nos actionnaires, une validation, enfin, par un tiers de renommée internationale, de la qualité et de la robustesse économique de notre technologie, a-t-il commenté. Il met également fin au projet de la PME pour le développement d'une unité industrielle en Malaisie avec son partenaire asiatique Bio-XCell à partir de la même technologie, et qui avait subi d'importants retards. SK Chemicals, un des leaders industriels sud-coréen, s'est positionné sur la chimie verte en se focalisant sur le développement de produits chimiques et de polymères innovants. Ce partenariat permet au groupe non seulement d'entrer sur le marché du PDO mais également de renforcer et étendre notre portefeuille de produits biosourcés, a indiqué Younghwi Jin, son vice-président, et directeur de la division Matériaux Biosourcés et Energie. L'accord doit générer à court terme un apport de cash bienvenu pour Metex. La PME, créée en 1999 et qui développe actuellement trois technologies issues de micro-organismes, subit depuis le début 2013 une érosion de sa trésorerie, essentielle pour les entreprises de biotechnologies. Elle est passée de 20,6 millions d'euros au premier trimestre 2013 à 12,8 millions au premier trimestre 2014. Le titre de l'entreprise française de chimie biologique Metabolic Explorer (Metex) s'envolait mercredi matin à la Bourse de Paris, porté par la signature d'un accord avec le coréen SK Chemicals. La valeur prenait 39,69% à 3,59 euros, tandis que l'indice CAC 40 perdait 0,18%. Pour Portzamparc, cela relance la société et permet de tabler sur une sortie favorable de ce programme, même s'il reste à trouver un nouveau partenaire pour la méthionine (acide animée utilisé dans l'alimentation du bétail), après la décision de Roquette de ne pas industrialiser ce procédé.