Visiblement, la folie meurtrière des soldats sionistes n'a pas de limites. Rien que samedi, moins 47 personnes ont péri dans des frappes, portant à 343 le nombre de Palestiniens tués depuis le début de l'agression lancée il y a 12 jours par Israël, selon les secours. Côté israélien, deux soldats ont été tués samedi dans des combats, a rapporté l'armée tandis qu'un civil a été tué par une roquette tirée de Ghaza, portant à deux le nombre d' 'Israéliens tués depuis le 8 juillet, selon la police sioniste. Un soldat israélien a également été mortellement touché cette semaine par un tir ami. Parmi les dernières victimes dans la bande de Ghaza figurent deux hommes, âgés de 25 et 31 ans, tués dans une frappe aérienne près de Deir al-Balah (centre), a indiqué aux agences de presse le porte-parole des services des urgences Achraf al-Qoudra. Peu avant minuit, les services de secours ont annoncé la mort d'un homme tué par le tir d'un char dans la ville de Khan Younes au sud de la bande de Ghaza, portant à 47 le nombre de Palestiniens tués samedi. Deux personnes d'une même famille ont également péri à Zeitoun, un quartier est de la ville de Ghaza. Dans le nord de l'enclave palestinienne, cinq membres d'une même famille, dont deux fillettes de deux et six ans, ont péri dans un bombardement alors qu'une sixième personne a été tuée par une autre frappe, selon M. al-Qoudra. Toujours dans le nord, quatre hommes ont été tués à Beit Lahiya et un cinquième a péri dans un bombardement aérien de sa maison à Jabaliya. Deux autres personnes sont mortes aussi à Khan Kounès et trois hommes dans le centre de la bande de Ghaza. Plus tôt, huit autres personnes, dont un enfant de six ans, avaient été tuées au nord de la ville de Ghaza, à Beït Hanoun et Beit Lahiya, Deir al-Balah et Khan Younès. Aux premières heures de la journée de samedi, une frappe avait déjà tué sept personnes à la sortie d'une mosquée à l'est de Khan Younès. Et dans la matinée, cinq cadavres ont été retrouvés dans les décombres d'une maison bombardée dans la nuit. Une autre victime a été retrouvée dans des décombres, à Khan Younès, et deux personnes blessées dans de précédents bombardements ont succombé à leurs blessures. Au total, au moins 341 Palestiniens, dont de nombreux femmes et enfants, ont été tués depuis le début le 8 juillet de l'opération israélienne Bordure protectrice, qui a également fait plus de 2.390 blessés palestiniens. Selon le Centre palestinien pour les droits de l'Homme, basé à Ghaza, les civils représentent plus de 80% des victimes de l'offensive, lancée par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle l'enclave.
Des dizaines de milliers de manifestants à Londres Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, avant-hier, à Londres, pour appeler à l'arrêt des bombardements et à la levée du blocus sur Ghaza, ont annoncé Palestine Solidarity Campaign et Stop the War, deux des sept associations organisatrices. La manifestation organisée à l'appel de sept associations parmi lesquelles Stop the War, Palestine Solidarity Campaign ou Islamic Forum of Europe, a débuté à 12H00 , sous un ciel gris et humide, devant les grilles du 10 Downing Street, cabinet et résidence du Premier ministre. Le cortège s'est ensuite mis en route pour se rendre jusqu'aux abords de l'ambassade d'Israël, située dans le quartier de Kensington, dans l'ouest de la capitale. La manifestation s'est terminée sous le soleil, sans heurts ni arrestations, a précisé aux médias la police qui s'est refusée à donner un décompte officiel. Les manifestants scandaient 'Libérez, libérez la Palestine, David Cameron, honte à toi, Ghaza, Ghaza, ne pleure pas, nous ne te laisserons pas tomber'. La manifestation nationale d'aujourd'hui va donner l'opportunité aux Britanniques de l'ensemble du pays de dire que ça suffit, le siège de Ghaza par Israël et son occupation de la terre palestinienne doivent cesser maintenant, a déclaré l'une des organisatrices, Sarah Colborne, directrice de Palestine Solidarity Campaign.
Une manifestation de pro-Palestiniens tourne à l'émeute à Paris A Paris, les policiers antiémeute et des pro-Palestiniens s'affrontaient samedi à coups de pierres et de gaz lacrymogènes dans les rues de Paris après une tentative de manifestation de soutien aux Palestiniens de Ghaza pourtant interdite par les autorités françaises. Des manifestants ont ainsi jeté pierres et bouteilles sur les forces de l'ordre dans un quartier du nord de Paris. Les policiers ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, provoquant des mouvements de foule disparates dans les petites rues de ce quartier populaire. Les manifestants avaient commencé à affluer par centaines avant 15h pour exprimer leur soutien aux Palestiniens de Ghaza. 'Nous sommes tous des Palestiniens' ou 'Palestine vivra, Palestine vaincra', ont-ils scandé, sous l'œil des policiers antiémeute. Des dizaines de cars de police étaient stationnés et plusieurs avenues de cette zone populaire de la capitale ont été coupées à la circulation. Des rassemblements sont également organisés dans la plupart des grandes villes françaises, comme Lille (nord), Lyon et Marseille. Mais fait rarissime, les autorités avaient interdit la manifestation à Paris, une décision inédite en Europe. " La solidarité avec les Palestiniens doit pouvoir s'exprimer à Paris ", avait expliqué dans la matinée à une agence de presse, Sandra Demarcq, membre de la direction du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), seul parti politique à maintenir son appel au rassemblement, après une interdiction qu'elle juge illégitime et scandaleuse.