En marge de la séance plénière du Conseil de la Nation consacrée, avant-hier, au débat du projet de loi relatif à l'état civil, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaiz, a affirmé, à la presse, que la situation dans la wilaya de Ghardaïa s'acheminait graduellement vers "la sécurité et la stabilité", appelant les journalistes en particulier à traiter cette question avec "sagesse". "La situation dans la wilaya de Ghardaïa s'achemine graduellement vers la sécurité, la stabilité et la coexistence", a déclaré M. Belaiz à cet égard. Le ministre a rappelé la feuille de route élaborée par le ministère dont la mise en œuvre a été confiée, depuis une semaine, au Secrétaire général du ministère, indiquant que l'équipe chargée de cette mission "assure un travail quotidien et les choses reprennent leur cours normal graduellement". M. Belaiz a appelé tous ceux qui traitent les incidents de la wilaya de Ghardaïa, particulièrement les journalistes, à faire preuve de "sagesse", indiquant qu'un "seul terme mal utilisé pourrait compliquer les choses". Le dossier est "sensible et complexe" a-t-il dit, ajoutant qu'il est était très difficile de "parvenir à régler un conflit entre frères". Le ministre a démenti "un relâchement de la sécurité ces derniers temps", indiquant que l'arrestation de terroristes prouve que "les services de sécurité, et à leur tête l'Armée nationale populaire (ANP), accomplissent pleinement leur mission pour assurer la sécurité du pays". Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaiz, avait annoncé, la semaine passée, la mise en place d'un plan judicieusement ficelé visant la restauration de la sécurité et de l'ordre public dans cette wilaya. La ville de Ghardaïa était le théâtre, depuis le mois de décembre dernier, d'affrontements violents et récurrents qui ont fait une dizaine de morts et des centaines de blessés. Des affrontements qui avaient commencé à Guerrara avant de se propager dans toute la vallée du M'zab. Sur un autre sillage, le ministre d'Etat a affirmé, dimanche, qu'une "plate-forme d'une charte est en cours d'élaboration pour permettre au citoyen de participer aux réunions des Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW) afin de garantir la transparence. M. Belaiz a précisé qu'une "charte qui est en cours d'élaboration par le ministère devrait lier les communes aux élus et définir les règles de la prise en charge des préoccupations du citoyen au niveau de la commune dont il relève, en lui permettant de prendre part au débat qui concerne l'APC". Il a ajouté qu'"un dialogue sera ouvert après le mois de Ramadhan au niveau des collectivités locales sur la démocratie participative", que la loi stipule que l'APC doit afficher, une semaine avant la réunion, l'ordre du jour pour que les citoyens puissent s'enquérir des questions inscrites, de formuler leurs doléances et prendre note des procès-verbaux des délibérations. "Le président de l'APC est élu par le citoyen pour prendre en charge ses préoccupations et celui-ci est en droit, selon la Constitution, de s'enquérir de tout ce qui se passe dans sa commune", a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre a annoncé le lancement, à partir de début octobre, d'un programme de formation au profit de tous les cadres du ministère dans des instituts nationaux et à l'étranger. A cet effet, a rappelé le ministre, "14 centres de formation administratifs qui relevaient de la tutelle ont été récupérés" ajoutant que tous les cadres du ministère ainsi que des présidents d'APC bénéficieront de sessions de formation et de stages à l'étranger. Concernant l'intégration du personnel de l'état civil recruté dans le cadre des contrats de pré-emploi (CPE), M. Belaiz a indiqué que le gouvernement a consacré "13000 emplois à cette catégorie, 33000 postes budgétaires pour la titularisation et 46000 postes budgétaires pour les promotions.