Le développement des relations de partenariats entre le Chine et l'Algérie, mis en exergue lundi à Alger par l'ambassadeur de Chine en Algérie Yang Yuanggu à l'issue d'une rencontre avec le président de la CAP, Boualem M'rakech, témoigne de la solidité des liens qui unissent désormais les deux pays et qui sont fondés surtout sur la sphère économique, la promotion des investissements et le rapprochement et l'identité de vue des deux Etats sur diverses questions régionales et internationales. L'importance et la qualité de ces relations, fait dire au diplomate chinois: "J'ai un message à transmettre aux hommes d'affaires algériens: nous voulons travailler ensemble et gagner ensemble", enchaînant que les entreprises chinoises sont très "séduites" par le marché algérien caractérisé par un "grand potentiel". En effet, les relations de coopération entre l'Algérie et la Chine ont connu, ces dernières années, une évolution tout à fait positive, dont les deux parties se réjouissent. Celle-ci s'est illustrée en 2013, par le statut de la Chine en tant que premier fournisseur de l'Algérie avec 6,82 milliards de dollars d'exportations (+ 14,33 %), devançant ainsi pour la première fois la France qui occupait la tête du classement des principaux fournisseurs du pays pendant des années, et son deuxième client avec des exportations algériennes de 2,1 milliards de dollars en baisse de 16,10 %, selon les chiffres de l'administration des Douanes algériennes. A bien saisir les propos de M. Yang Yuanggu, cette dynamique de développement de la coopération bilatérale, du reste amplement partagée par l'Algérie, s'assignera des objectifs d'élargissement et de rééquilibrage, et portée sur la référence aux relations traditionnelles d'amitié et de solidarité algéro-chinoise, depuis plus d'un demi-siècle. Politiquement, cela signifie, la véritable illustration de la volonté partagée et exprimée au plus haut niveau pour hisser la coopération bilatérale au niveau d'un partenariat stratégique. Un point de vue partagé aussi par le président de la CAP, M. M'rakech. Ce dernier tout en relevant l'importance de ce partenariat, plaide pour un partenariat mutuel et bénéfique pour les deux parties: "Nous devons diversifier notre partenariat et la Chine est un grand pays avec qui nous devons coopérer". Le président de la CAP ira plus loin pour insister sur l'élargissement des échanges entre les deux pays au-delà des "liens commerciaux" et promouvoir des relations de partenariat basées sur le transfert des technologies, du savoir-faire et de la formation de la ressource humaine. Il vise tout particulièrement, les secteurs déjà identifiés pour concrétiser des projets communs dans les secteurs du bâtiment, les travaux publics et hydrauliques (BTPH) et des industries manufacturières. En somme, il est convenu avec certitude de la possibilité d'étendre ces relations dans tous les domaines. Pour ce faire, tout indique que le chemin a été déblayé pour passer à l'action, de manière concertée et méthodique, afin de bâtir un partenariat diversifié, mutuellement bénéfique et durable. Autour de cette volonté à matérialiser ce partenariat et lui donner un contenu concret, c'est toute la codification de l'excellence des relations algéro-chinoises qui est mise en relief afin de lui donner davantage de profondeur et de substance. Déjà, ce socle bâti entre les deux pays depuis longtemps est suffisant pour réunir aujourd'hui les conditions nécessaires à l'objectif de développent commun, en instaurant le cadre adéquat et en traçant les lignes directrices d'une coopération globale, durable et diversifiée, ouverte aussi, selon les deux parties, tant aux domaines politique, militaire et sécuritaire, qu'aux secteurs économique et commercial, scientifique et technique, énergétique et minier, culturel et touristique.