Les importations de l'Algérie du ciment ont atteint, durant le 1er semestre 2014, près de 283,9 millions de dollars (usd) contre 218,19 millions usd, en hausse de 30,11%, selon les Douanes algériennes. Les quantités importées ont été estimées à 3,086 millions de tonnes durant les six premiers mois de 2014 contre 2,438 millions de tonnes à la même période en 2013, en augmentation de 26,55%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS), relevant des Douanes . Selon le ministère du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, l'Algérie devrait cesser d'importer du ciment d'ici 3 à 4 ans, et ce, grâce au renforcement de ses capacités de production nationale avec le lancement d'une dizaine de projets de réalisation de cimenteries durant cette année. Le développement de la filière ciment figure parmi les priorités du gouvernement pour atteindre une production de 20 millions de tonnes/an à l'horizon 2016 et 29 millions de tonnes en 2018. L'Algérie produit 18 millions de tonnes de ciment par an et importe 2 à 3 millions de tonnes pour répondre à la demande locale estimée à 21 millions de tonnes par an. Une dizaine de projets de réalisation de cimenteries sont prévus pour 2014 et qui devront entrer en production d'ici à fin 2016 début 2017. Ces nouvelles cimenteries permettront d'arrêter l'importation de cette matière. Par ailleurs, les importations du fer et d'acier (rond à béton) se sont chiffrées à 1,06 milliard usd le 1er semestre 2014 contre 1,12 milliard usd à la même période de l'année dernière en baisse de 5,72%, précise encore le CNIS. Les quantités importées ont également connu un léger recul (0,92%) totalisant 1,717 million de tonnes, selon la même source. En 2013, les importations algériennes des matériaux de construction ont reculé de près de 2%, totalisant 2,98 milliards usd, malgré une hausse de plus de 20% des quantités qui ont atteint 8,66 millions de tonnes. Cette augmentation des quantités a été tirée essentiellement par des hausses des importations du ciment (55%) et de bois (5%), alors que celles de fer et de l'acier ont reculé de 11,4% durant 2013. Cela confirme, une fois de plus, la poursuite de la dépendance de l'Algérie aux marchés extérieurs en ce qui concerne ce matériau. Le déficit en ciment dépasse actuellement les 5 millions de tonnes/an, alors que la production nationale actuelle est de plus de 18 millions de tonnes/an.