La croissance rapide de la population, qui constitue un facteur de richesse lorsque la dynamique sociale est positive et que la croissance économique est suffisamment forte pour la prendre en charge et la valoriser, est contraignante lorsque la croissance économique ne peut l'absorber totalement pour permettre un rythme rapide d'élévation du niveau de vie. Dans ce contexte, tout indique que le Plan d'action du gouvernement est en train de mettre en relief et d'imposer des politiques et des plans qui puissent faire passer le pays de la phase de croissance démographique volontaire basée sur l'adhésion individuelle et collective. En effet, l'adéquation des rythmes de progrès social et de croissance économique et des rythmes de croissance démographique est un objectif central du prochain programme quinquennal (2015-19) et qui ne peut être atteint que par une unité des comportements, des efforts et des aspirations tant vis-à-vis du développement familial que de la productivité du travail. L'engagement généralisé de l'Etat à l'effort pour l'élévation de la productivité du travail et la réflexion, la planification et la maîtrise du développement de la cellule familiale, base de la société, sont les deux axes stratégiques pour parvenir à une adéquation satisfaisante des rythmes de croissance économique et démographique. Si l'on tient compte de la politique gouvernementale dans cette direction, l'objectif de la maîtrise de la croissance démographique est de parvenir, sur la base de l'adhésion individuelle et collective, à un développement de la cellule familiale basé sur la fécondité volontaire, ce qui implique des choix raisonnés du mariage, du nombre d'enfants et de l'espacement entre les naissances désirées. Cet objectif qui ne doit pas être en contradiction ni avec les enseignements de l'Islam, ni avec les capacités de la société à surmonter les tabous et attitudes figés, et qu'il est devenu possible d'envisager grâce aux efforts et résultats obtenus dans les domaines de l'éducation, de la formation et de la santé de la population, est à la portée de la société algérienne qui a su bien maîtriser d'autres contraintes dans la voix du progrès économique et social. La pression qui s'exerce à moyen et long termes sur les ressources de l'Etat au titre de la solidarité nationale risque d'être très lourde tout en entretenant l'idée que quelle que soit l'importance des charges à assumer, l'Etat est là en dernier recours. Tout indique aussi que les ressources ainsi dégagées seraient consacrées à un effort supplémentaire de l'Etat pour diminuer le poids du chômage, des disparités régionales au renforcement des capacités d'éducation et de formation, de santé, d'habitat, de culture, de loisirs et de sports.