La solution des problèmes de l'économie nationale ne peut venir que d'une volonté commune de tous les partenaires économiques et sociaux du gouvernement. Certes, le fait qu'à la suite de plusieurs tentatives manquées par le passé, on s'achemine à présent vers une autre étape, qui est peut-être considérée comme facteur suscitant un certain espoir ; jusqu'à présent, les résultats atteints sont toutefois maigres par rapport aux grandes potentialités du pays pour effacer le pessimisme économique, voire l'anarchie qui règne dans le domaine de l'investissement. Dans ce contexte, les mesures prises et les discours en vogue montrent la profonde préoccupation du gouvernement à provoquer l'amorce d'un nouveau processus de développement économique et de relance industrielle. C'est pour cela qu'on assiste à une répétition de rencontres tant au niveau régional que national et au cours desquelles les animateurs ont recours aux arguments les plus évidents à faire accepter ce "prévaloir" économique et surtout à sa sortie de son actuelle paralysie. Il faut d'abord remédier aux conséquences de l'heure et assurer la reprise économique. Et, moins encore, de maintenir, sans risquer l'effondrement et la désorganisation, le rythme actuel de développement durable. C'est pourquoi tout semble s'interpréter à l'intérieur d'un volontarisme à même de transformer la demande sociale en croissance rapide ouvrant la voie à la maîtrise industrielle, qui implique à la fois l'évolution des besoins, la maîtrise de la forte demande de l'emploi et la création de richesses. Aussi, il importe pour le gouvernement d'imposer des politiques et plans de redressement économique qui puissent faire passer le pays de la phase de croissance "passive" à la phase de croissance volontaire basée sur l'adhésion collective. De fait, l'adéquation des rythmes de progrès social et de croissance économique et démographique devrait être un objectif central qui ne peut être atteint que par des comportements exemplaires et des aspirations tant du point de vue du développement de la société que de la production nationale. L'engagement général pour l'élévation de la production nationale et de la productivité du travail, à la réflexion, la planification et la maîtrise du développement persistant de la société et de ses exigences, sont des axes stratégiques qui devraient mener à une adéquation satisfaisante des rythmes de croissance économique et des rythmes de croissance démographique.