Le café a repris le chemin de la baisse cette semaine, après avoir nettement grimpé la semaine précédente, tandis que le cacao atteignait des sommets en trois ans et que le sucre accentuait son recul. Les cours du café sont repartis en nette baisse cette semaine, la tonne de robusta tombant même vendredi à Londres à 1 934 dollars, son niveau le plus faible en neuf semaines. Certains investisseurs ont en effet choisi d'engranger quelques bénéfices après la hausse enregistrée la semaine précédente qui avait vu l'arabica monter à son plus haut niveau depuis trois mois, à 207,40 cents la livre, et le robusta à un plus haut depuis mi-mai, à 2 139 dollars la tonne. Les cours avaient été portés ces dernières semaines par des inquiétudes sur la production du Brésil (le premier producteur de café au monde) affectée par une sécheresse en début d'année. Cependant, les cours pourraient rapidement reprendre le chemin de la hausse. "Le potentiel pour de grosses pertes de production au Brésil cette saison est bien réel, et les courtiers commencent en plus à s'inquiéter pour la production de la saison suivante car des pluies inhabituelles pour la saison ont touché les régions caféières du sud du pays", a prévenu Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. Les cours du cacao ont marqué de nouveaux plus hauts en trois ans cette semaine, la fève brune atteignant vendredi 2015 livres sterling la tonne à Londres (sur le nouveau contrat le plus échangé, celui pour livraison en décembre), au plus haut depuis mi-juillet 2011, et 3 230 dollars la tonne (également pour livraison en décembre) à New York, un sommet depuis le 20 juillet 2011. "Les prix du cacao continuent de tenir des niveaux élevés alors que la forte demande de beurre de cacao fait que les concasseurs restent très occupés", ont expliqué les analystes de Citi, pour qui les cours devraient continuer sur leur lancée alors que la saison 2014 devrait être marquée par un déficit de l'offre par rapport à la demande. "S'il n'y a pas de problèmes économiques majeurs, la consommation va continuer à grimper et maintenir les prix à un niveau élevé, ce qui va se traduire par un marché bien plus sensible aux conditions météorologiques que par le passé", a-t-on prévenu chez Citi.
Le sucre poursuit son repli Les cours du sucre ont poursuivi un mouvement baissier amorcé fin juin, alors que "les prévisions montrent un (phénomène climatique) El Niño faible, voire non existant", a observé Jack Scoville. Le phénomène El Niño se traduit par un réchauffement des eaux de surface de l'océan Pacifique central et oriental et peut entraîner des perturbations climatiques dans plusieurs régions du monde, notamment en Inde, deuxième producteur et premier consommateur mondial de sucre. Lors que ce phénomène se manifeste, les cours du sucre montent du fait de craintes de l'impact de la météo sur la production. En outre, la récolte au Brésil, le premier producteur et exportateur au monde, progresse à un bon rythme et étoffe l'offre disponible, ce qui pèse sur les prix, a-t-on relevé chez Citi. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 1 937 dollars vendredi à, contre 2 114 dollars le vendredi précédent. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en septembre valait 191,55 cents, contre 196,90 cents sept jours auparavant. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 2 009 livres sterling vendredi, contre 2 019 livres sterling pour l'échéance de septembre le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 3 222 dollars, contre 3 196 dollars sept jours plus tôt pour l'échéance de septembre. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 432,70 dollars, contre 436,50 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 16,13 cents, contre 16,41 cents sept jours auparavant.