Si dans la capitale et sa proche périphérie, l'eau coule en abondance, il n'en est pas de même dans les zones rurales et désertiques, où l'accès à l'eau reste un privilège pour lequel il faut se lever tôt. Toutefois, les investissements consentis dans le domaine des ressources en eau depuis le début des années 2000 mettent les Algériens à l'abri d'une crise de disponibilité de ce produit comme c'était le cas depuis les années 1980, a indiqué hier à Alger le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. "Les Algériens sont éloignés définitivement du spectre de la rareté de l'eau grâce aux investissements consentis depuis le début des années 2000", a indiqué le ministre lors d'une conférence débat animée au forum du quotidien DK News. Selon lui, il n'y a pas de risque que les Algériens subissent à nouveau une crise de l'eau compte tenu des programmes visant à un développement économique et social du pays au titre desquels le secteur de l'eau a été classé prioritaire. "On n'a pas achevé le développement en Algérie et il y a un rattrapage à faire et des besoins à satisfaire mais de grands pas ont déjà été franchis", a-t-il indiqué ajoutant qu'il faut améliorer davantage la gestion du service public de l'eau afin de parvenir à des standards internationaux. Le ministre a indiqué que les efforts déployés lors des plans quinquennaux précédents seront poursuivis lors de la période 2015-2019. "Le programme 2015-2019 continuera à être axé sur l'extension et la réalisation du réseau afin d'atteindre les endroits reculés, et ce à côté de la mobilisation de la ressource et de et l'assainissement", a-t-il ajouté. M. Necib explique que pour le secteur agricole, le plan d'action du gouvernement a inscrit comme objectif de doubler les surfaces irriguées "ce qui implique de nombreux moyens pour atteindre l'objectif de sécurité alimentaire et de réduction des importations et celui de s'éloigner progressivement de la dépendance aux hydrocarbures". Pour l'irrigation des domaines agricoles, le ministre a fait état de nombreux projets qui permettent de parvenir à 360.000 hectares irrigués à la fin de l'année. En plus de l'approvisionnement en eau potable, le ministre a aussi indiqué que 156 stations d'assainissement d'eau sont réalisées et que la plupart d'entre elles sont gérées par l'Office national d'assainissement (ONA) et qui sont certifiées aux normes ISO. Le ministre a par ailleurs indiqué que 700.000 compteurs d'eau sont acquis pour mettre fin au forfait qui a atteint des taux importants à hauteur de 17% des abonnés même si l'Algérienne des eaux (ADE) ne peut pas les installer seule ce qui conduit à des contrats avec des entreprises de jeunes formés préalablement dans les centres de l'ADE.