Depuis que le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, s'est rendu à Paris pour mieux présenter devant les cercles économiques français les opportunités d'investissement que renferme le marché national, la problématique de l'investissement dans la branche automobile est revenue au devant de la scène. Devant le scepticisme persistant qu'affichent toujours les constructeurs automobiles les plus connus sur le marché mondial quant à leur engagement en Algérie, d'aucuns s'interrogent sur les raisons de ce refus alors que le marché national présente des potentialités qui ne sont pas négligeables, notamment lorsque l'on tient compte de la demande qui ne fait qu'observer une courbe ascendante. Décidément, il s'est avéré que l'hésitation des industriels automobiles à s'installer en Algérie n'est due ni à la situation politique dans le pays ni à de prétendues insuffisances sur le marché de l'investissement. En effet, la venue des maisons de fabrication de véhicules en Algérie est désormais hypothéquée par la préparation du terrain et la consolidation du climat général approprié à cette branche d'activité. De prime abord, les regards sont virés sur le développement de la filière de l'équipement automobile qui est une condition sine qua non pour encourager les investisseurs du secteur à privilégier la destination Algérie. Le rôle des équipementiers automobiles sur le marché national, à présent, reste, en tout cas, à renforcer même si certains d'entre eux y sont présents depuis des années. A cet égard il y a lieu de citer le géant américain de l'équipement automobile Bosh dont l'implantation en Algérie remonte à quelques années déjà. Par ailleurs, il est utile de préciser qu'une présence renforcée des équipementiers en Algérie ne fera qu'encourager les constructeurs automobiles à favoriser le marché national. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que lors de la rencontre que le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, a organisée avec les cercles d'affaires français, à l'issue de la visite qu'il a effectuée dans la capitale française, la semaine dernière, des représentants de la filière automobile ont signifié leur intension en faisant sous-entendre que leur engagement sur le marché national ne doit passer que par cette voie, à savoir avec le renforcement de la présence des équipementiers automobiles. En outre, cette alternative ne doit pas perdre de vue la situation actuelle des équipementiers les plus connus sur le marché mondial. Dans ce sens et tel que cela a été rapporté par des médias parisiens, des milieux économiques français on fait part récemment de la mauvaise position dans laquelle se trouvent actuellement les équipementiers sur le marché français. En conséquence, leur installation sur le marché national est toujours conditionnée par les avantages éventuels que le gouvernement algérien peut leur accorder en les aidant notamment à relancer leur activité en Algérie afin de pouvoir compenser les pertes qu'ils subissent ces derniers temps sur leur propre marché (en France).