Les opérations de recherches lancées suite au crash d'un avion civil ukrainien samedi matin au sud de l'aéroport de Tamanrasset, ont permis la découverte des débris de l'appareil. En effet, un avion de type +Antonov 12+ immatriculé en Ukraine appartenant à la compagnie aérienne +Ukraine air Alliance+, s'était écrasé samedi matin peu après son décollage à partir de l'aérodrome de Tamanrasset. L'appareil a effectué une escale technique, avant de reprendre son vol vers la Guinée équatoriale. Un communiqué du ministère des Transports indique que l'aéronef en question, qui transportait des équipements pétroliers, assurait un vol cargo à partir de l'aéroport Prestwick (Glasgow-UK) vers Malabo (Guinée Equatoriale), avec plusieurs escales techniques dont les aéroports de Ghardaïa et Tamanrasset. Un équipage composé de sept (7) personnes était à bord de cet avion. Selon la même source, l'avion "a perdu contact avec la tour de contrôle de l'aérodrome de Tamanrasset trois minutes après son décollage à partir dudit aéroport soit 1h44 mn GMT". "Le message de détresse a été diffusé à la minute près par le centre de contrôle régional d'Alger (CCR) et le service de recherche et sauvetage (SAR) a engagé aussitôt ses recherches. Une cellule de crise au niveau local a été immédiatement mise en place par le wali, tout comme une cellule de crise au niveau central a été installée par le ministre des Transports", ajoute le communiqué. Le site du crash se situe dans une zone montagneuse, près de la localité "Tagrembaït",à 15 km au sud de l'aéroport de Tamanrasset, et à une distance de 25 km du chef- lieu de wilaya . Les recherches se poursuivent jusqu'à maintenant sur le zone du crash, a-t-on ajouté. "L'aéronef a été localisé à une quinzaine de kilomètres au sud de l'aérodrome. Les équipes de secours n'ont malheureusement relevé aucun survivant sur les lieux du crash", conclut le communiqué. Il est à noter, par ailleurs, que l'aéroport de Tamanrasset se trouvant à une altitude est réputé dangereux, de l'avis des experts en la matière d'autant plus qu'il est ceinturé de reliefs dépassant les 3.000 m d'altitude qui favorisent la création des turbulences aérodynamiques et limitent les chances aux pilotes de manœuvrer. La compagnie publique algérienne, Air Algérie en a fait les frais de la dangerosité de l'aéroport de Tamanrasset, qui est fréquemment utilisé comme aéroport de transit par les longs courriers vers l'Afrique, le 6 mars 2003 quand son appareil assurant le vol AH6289 s'était écrasé faisant 102 morts parmi ses passagers.
Mise en place d'une commission d'enquête Par ailleurs, une commission d'enquête vient d'être installée au niveau du ministère des Transports pour déterminer les raisons du crash de l'avion cargo ukrainien survenu samedi à l'aube au sud de l'aéroport de Tamanrasset, a indiqué le ministre des Transports, Amar Ghoul. "Une cellule de crise et une commission d'enquête viennent d'être installées au niveau du ministère afin d'élucider les circonstances du crash de cet avion de type " Antonov 12 " avec 7 personnes à bord", a déclaré le ministre à des journalistes à l'Aéroport international Houari-Boumediene d'Alger. Selon M. Ghoul, la commission d'enquête est présidée par le directeur général de l'Aviation civile au ministère. Il a affirmé que l'appareil qui se dirigeait vers Malabo (Guinée équatoriale) a effectué deux escales techniques à Ghardaïa puis à Tamanrasset avant de s'écraser peu après son décollage de l'aérodrome de Tamanrasset à 1h44 mn GMT. Une délégation du ministère des Transports, conduite par M. Ghoul, se rendra cet après-midi sur les lieux de l'accident. Interrogé sur les causes du crash de l'avion qui transportait du matériel pétrolier à partir de Glasgow en Ecosse, le ministre a indiqué que c'est la commission d'enquête qui va déterminer les raisons de cet accident aérien.