Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) a annoncé, avant-hier, l'ouverture du capital des trois cimenteries de Sour El-Ghozlane, Zahana et Hadjar Soud. Un appel à manifestation d'intérêt, en ce sens, sera prochainement lancée pour la privatisation partielle des trois sociétés. Cependant, la rumeur court déjà dans les milieux financiers parisiens, sur la probable candidature du numéro un mondial du ciment, le groupe français Lafarge, à la privatisation partielle des trois cimenteries algériennes mises en vente par l'Etat. Selon des informations recueillies par le quotidien en ligne "toutsurlalgerie", auprès d'une source bancaire à Paris, le groupe Lafarge a décidé de se porter candidat à la privatisation partielle de ces trois entreprises, et qu'il est prêt à accepter le partenariat proposé par le CPE, concernant une prise de participation minoritaire dans le capital de la cimenterie adossé à des contrats de gestion au profit des nouveaux partenaires. Cela veut dire, que le nouveau partenaire, aura la responsabilité du management de l'entreprise. En outre, Lafarge envisage de formuler une offre globale sur les trois cimenteries concernées par l'opération de privatisation. Le groupe français entend mettre en avant les synergies possibles dans le futur entre les trois sociétés et son apport de leader mondial dans le domaine. Pour rappel, Lafarge, qui n'est pas présent en Algérie, négocie également avec le gouvernement algérien une prise de participation dans la cimenterie de Meftah (Blida). Le géant français des matériaux de construction, a entamé en juin dernier, des discutions avec le groupe Cevital, pour coopérer dans le lancement en Algérie de plusieurs projets industriels liés aux matériaux de construction, dont le plus important sera la construction d'une cimenterie géante - la plus grande du continent africain - dans la région de Béjaïa, en Kabylie. Cevital et Lafarge entendent également coopérer dans d'autres domaines liés aux matériaux de construction. Le groupe algérien, qui vient d'investir 181 millions de dollars dans la construction d'une usine de verre plat à Blida, entend profiter de l'expertise de Lafarge pour se développer rapidement dans les matériaux de construction. Pour sa part, le groupe français, grâce à ce partenariat, va accéder dans de bonnes conditions au marché algérien, considéré comme l'un des plus prometteurs de la région du Maghreb. Il va également contribuer à faire baisser la tension actuelle sur le marché du ciment en Algérie due notamment à la multiplication des projets d'envergure dans les domaines du bâtiment et des travaux publics dans le pays.