Tout semble être enfin réglé pour voir le projet du complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) sortir du néant. En effet, les travaux de terrassement de la méga-centrale électrique en réalisation sur le site de Bellara, au sud-est d'El Milia (Jijel)) sont entièrement achevés, a-t-on constaté, hier, au cours d'une visite d'inspection du wali de Jijel. Cette première phase sera aussitôt suivie par l'entame des travaux de génie civil confiés à l'entreprise algérienne Inerga, avant que l'entreprise Etterkib ne se charge du montage des équipements électromécaniques, a-t-on indiqué à l'occasion de cette visite. Lors de ce déplacement, le wali, Ali Bedrici, a insisté sur le respect des délais impartis à ce projet énergétique destiné à alimenter le futur complexe sidérurgique implanté sur le site éponyme. Les travaux de terrassement avaient été lancés fin octobre 2013, rappelle-t-on. La réalisation de cette nouvelle centrale d'une capacité de 1.600 mégawatts (avec possibilité d'extension), prévue sur un terrain de 70 hectares, a été décidée en prévision de la construction du futur complexe sidérurgique algéro-qatari. Cette installation sera opérationnelle en cycle simple avant l'été 2015, et en cycle combiné avant l'été 2017, ont affirmé les responsables en charge de la conduite et du suivi du projet. La centrale de Bellara, fonctionnant au gaz naturel, est destinée à ''faire face à une demande en constante croissance en matière d'énergie électrique'' selon les responsables de la Compagnie de l'Engineering de l'électricité et du gaz (CEEG), filiale du groupe Sonelgaz qui ont précisé que ce projet ''n'aura aucun impact négatif sur l'environnement, la faune ou la flore''. Ce projet, selon les mêmes sources, aura en revanche des retombées positives sur l'emploi du fait qu'il génèrera quelque 2.500 emplois en phase de réalisation et assurera 300 postes permanents en période d'exploitation. Soulignant l'importance et la portée de cette centrale électrique, les autorités locales affirment que cette puissante installation devrait ''alimenter non seulement le complexe sidérurgique mais aussi la région, et desservir d'autres régions du pays en matière d'énergie électrique''. L'estimation financière de ce projet, le premier à être lancé parmi les six retenus par le groupe Sonelgaz, est de 288,7 milliards de dinars, soit 1,8 milliard de dollars US), pour la partie relative au génie civil, la construction et l'équipement du complexe énergétique. La fabrication des turbines, éléments-clés de la centrale, est confiée à la firme américaine General Electric (GE), selon les promoteurs du projet. Faut-il rappeler, dans la foulée, que la société Algerian-Qatar-Steel est une filiale de Qatar Steel International qui appartient au holding Qatar-Industrie (pétrochimie, industries sidérurgiques, chimiques…) dans lequel le constructeur public Qatar Petroleum détient la majorité. Le groupe qatarien exploite plusieurs complexes sidérurgiques à travers le monde et détient deux aciéries dans la zone industrielle de Messaid, à 40 km de Doha, d'une capacité totale de production de 2,3 millions de tonnes d'acier par an.