Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, qui effectuait une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Aïn Defla, a assuré que les acquis sociaux et les droits des travailleurs seront consacrés par le futur code du travail. " Tous les droits consacrés par la loi notamment ceux relatifs à la grève et à la création des syndicats ne seront pas remis en cause par le futur code du travail", a indiqué M. El Ghazi lors d'un point de presse, animé à l'issue de sa visite. "L'avant-projet de loi portant code du travail, initié par le ministère de tutelle, a été transmis aux partenaires sociaux (UGTA et patronat) en vue de son enrichissement", a précisé M.El Ghazi, faisant état d'une prochaine rencontre avec ces deux parties en vue de l'"évaluer et d'en faire les observations nécessaires". "La prochaine tripartite aura certainement à se pencher sur ce sujet", a souligné le ministre, faisant remarquer que le gros du travail inhérent à l'enrichissement du document final se fera au niveau des commissions mixtes (Gouvernement-patronat-syndicat). Notant que plusieurs textes étaient consacrés au code du travail en 1990, M.El Ghazi a estimé qu'il était plus opportun de rédiger le prochain code du travail dans un seul document englobant l'ensemble des aspects liés à ce volet. Le nouveau code du travail prendra en compte un certain nombre de paramètres tels la nouvelle conjoncture mondiale, les lois en vigueur au sein de l'Organisation internationale du travail (OIT) et le développement de l'Algérie, avec comme point de mire l'amélioration des conditions du travailleur algérien", a-t-il observé. Au sujet des ressortissants étrangers se trouvant sur le sol algérien, notamment les Maliens et les Syriens, le ministre a assuré que des instructions avaient été données aux directions du travail pour leur délivrer des permis de travail d'une validité d'une année. "Nombre de ces ressortissants ont trouvé du travail au niveau des chantiers du BPTH ", a indiqué, à cet égard, le ministre, rappelant qu'en vertu de ses relations de bon voisinage, "l'Algérie ne peut que réagir positivement et assister cette population immigrante". Au niveau de la Caisse nationale de retraite (CNR) du chef-lieu de wilaya où il s'était rendu au début de sa visite, le ministre a notamment mis l'accent sur la nécessité d'accorder un intérêt particulier à l'aspect humain dans les relations avec les retraités. "Les personnes qui ont donné les plus belles années de leur vie pour le pays méritent assurément respect et considération ", a-t-il notamment dit. Au niveau de la maison de la culture Emir Abdelkader de la ville, le ministre a visité une exposition de jeunes bénéficiaires des différents dispostifs de création de micro-entreprises (ANSEJ, ANGEM et CNAC), consacrés par l'Etat. M. El Ghazi a par la suite présidé une cérémonie de signatures de conventions entre la direction locale du travail et celles des Services agricoles, de la Formation professionnelle ainsi que de l'Algérienne des eaux (ADE) pour la mise d'un cadre de consultation. Pour rappel, le nouveau code du travail est déjà contesté par certains partenaires sociaux. Parmi ces derniers, les syndicats autonomes qui n'ont pas caché leur mécontentement. Parmi les griefs reprochés à ce nouveau code du travail, la limitation du droit de grève ont tenu à le dénoncer les syndicats de l'Education nationale. Le président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, affirme que l'avant-projet du Code du travail est " une régression sur le plan social. " Le Snapest est en discussion avec d'autres syndicats de l'Education et de la Santé " pour riposter contre cette atteinte aux droits des travailleurs et aux libertés syndicales. " Les déclarations du ministre viennent donc en réponse aux accusations des différents syndicats.