A l'occasion du 53e anniversaire du déclenchement de la lutte de Libération nationale, M. Abdelhamid Chebchoub, ambassadeur d'Algérie au Sénégal, a, dans un entretien à un média de ce pays, fait découvrir au peuple sénégalais l'Algérie, conduite par la vision éclairée du président Abdelaziz Bouteflika. "On a présenté une Algérie qui a mis à profit son aisance financière pour se tourner radicalement vers l'avenir et la modernité. Performances économiques et modernisation des infrastructures sont le credo de ce grand pays africain", souligne le quotidien sénégalais.Il rappelle la coopération extraordinaire entre l'Algérie et le Sénégal. L'ambassadeur n'a pas manqué de souligner "l'attachement des présidents Bouteflika et Wade à la réalisation du Nepad, mais aussi d'une Afrique unie et partant d'une seule voix sur la scène internationale". M. Chebchoub a mis en exergue toute l'importance que revêt chaque année le 1er Novembre, date importante dans l'histoire de la nation algérienne. "C'est un moment de recueillement et de souvenir, en mémoire à tous les martyrs et morts pendant la guerre de Libération nationale, mais aussi une étape décisive dans l'histoire de la décolonisation du continent africain.En effet, la guerre d'Algérie a été une étape qui a permis de cristalliser les aspirations des peuples africains sous domination coloniale vers l'indépendance".Et comme tous les pays, l'Algérie a évolué sur le plan démocratique parce qu'il y a eu d'abord une période de parti unique, ensuite une période de démocratisation comme tous les jeunes pays. Sur le plan politique, il y a eu l'instauration du pluralisme politique. Des élections libres ont été organisées dans tout le pays. Nous en sommes sortis avec une assemblée nationale pluraliste au sein de laquelle presque tous les partis sont représentés, explique l'ambassadeur. Sur le plan économique, il fera remarquer que l'Algérie a opté pour la liberté d'entreprise, pour jouer sa partition dans la mondialisation. "Aujourd'hui, nous avons une Algérie tournée vers la réalisation de grands projets infrastructurels, la modernisation de son économie pour la rendre performante et une contribution efficiente au progrès de l'humanité dans tous les domaines". Il reconnaît malheureusement que l'Algérie a connu des moments difficiles dans les années 1990. "C'était des moments tristes et tragiques de l'histoire moderne de notre pays. Des problèmes religieux avaient généré des violences. Heureusement, les populations algériennes ont réussi à juguler ces violences qui allaient être transfrontalières. Au début, l'Algérie n'a pas été entendue quand elle appelait à la mise en place d'une stratégie concertée pour lutter contre la montée du terrorisme". L'Algérie était seule en danger, dans l'indifférence totale du reste du monde. "Aujourd'hui, le monde entier a pris conscience de la menace terroriste. Et les faits nous le démontrent tous les jours. Ce qui commande une action internationale. Au regard de l'évolution du droit international, des moyens et mécanismes déployés, je crois qu'il y a une volonté commune d'éradiquer le terrorisme. On va y arriver". "L'Algérie est aujourd'hui un pays moderne et prospère qui se construit ". Des chantiers immenses ayant nécessité de gros investissements ont été ouverts pour rattraper notre retard. Depuis son avènement, le président Abdelaziz Bouteflika a entrepris de réformer profondément toutes les structures de l'Etat aux plans économique, politique et institutionnel. Si on reste dans le domaine économique, il y a de grands projets qui concernent la mise en place des infrastructures modernes afin de permettre à l'Algérie d'intégrer l'économie mondiale. A ce titre, il y a un plan de relance économique sur cinq ans, dont le montant avoisine les 150 milliards de dollars. Il est destiné à la construction des voies ferrées, de routes, de barrages, des structures portuaires et aéroportuaires, des réseaux de distribution d'eau potable et de gaz, ainsi que d'un million de logements. Sur le plan de la santé, il y a la réalisation des hôpitaux et des polycliniques. C'est un plan global et intégré qui, tout en assurant le bien-être de la population, donne au pays des structures et des moyens pour assurer une croissance durable. Concernant les relations bilatérales, le diplomate algérien affirme que l'Algérie a ses racines dans le continent africain. "Les gens oublient souvent que notre pays est frontalier avec le Mali, le Niger et la Mauritanie, en Afrique subsaharienne. Donc, nous appartenons à ce grand espace et nous sommes concernés par tout ce qui s'y passe aux plans économique, politique et sécuritaire ", dira -t-il.Il indique que l'Algérie a fait du Sénégal un partenaire privilégié depuis les indépendances. "A l'heure actuelle, les présidents Abdoulaye Wade et Abdelaziz Bouteflika sont impliqués dans le processus du Nepad. Ils sont aussi très actifs pour le règlement des crises en Afrique, mais aussi pour la défense des intérêts du continent vis-à-vis des partenaires étrangers. Pour l'ambassadeur algérien à Dakar, entre l'Algérie et le Sénégal, il y a un lien culturel très fort qui date de plusieurs siècles. Il fait référence à la Tidjania qui prône un Islam tolérant et ouvert. "Nous avons des relations importantes dans le domaine de la formation. En effet, l'Algérie à travers une dynamique de coopération avec le Sénégal, a formé de nombreux cadres de ce pays. Et ces cadres sortant des écoles algériennes sont très prisés par les entreprises sénégalaises. D'ailleurs, beaucoup d'entre eux sont aujourd'hui des cadres supérieurs ou des managers dans les grandes entreprises sénégalaises", a conclu M. Abdelhamid Chebchoub, ambassadeur d'Algérie au Sénégal.