Depuis des mois le Maroc mène une vraie campagne contre l'Algérie sur le plan politique surtout et ce, parce que les positions de l'Algérie sur ce plan-là dérangent beaucoup la partie marocaine. Et ce n'est donc pas du tout étonnant que certains observateurs voient en les évènements qui se déroulent du côté de nos frontières surtout avec ce pays, un signe pour un conflit pour ne pas dire des conflits créés par la partie marocaine. D'ailleurs le site TSA annonce même que " l'ambassadeur d'Algérie au Maroc a été convoqué, samedi 18 octobre, par le ministère marocain des Affaires étrangères, rapportent plusieurs médias locaux qui citent un communiqué du ministère. Rabat entend ainsi protester contre des tirs supposés de l'armée algérienne près de la frontière entre les deux pays. Un Marocain de 29 ans aurait été blessé par ces tirs, selon Rabat. Des médias marocains ont publié sur leurs sites Internet l'image d'un blessé au visage, présenté comme la victime des tirs de militaires algériens. Dans un communiqué, le gouvernement marocain a protesté " vigoureusement contre cette atteinte directe et inadmissible à la vie de citoyens civils marocains par l'armée algérienne ". Il a dénoncé " un acte irresponsable qui s'ajoute à d'autres agissements provocateurs constatés dernièrement au niveau des frontières ". Le ministre de l'Intérieur, cité par le site d'information local Yabiladi, a affirmé qu'en visant l'œil et le nez de la victime, le soldat algérien avait l'intention de tuer le citoyen marocain. Mohamed Hassad a rappelé qu'il ne s'agit pas d'un acte isolé ". Les différents résultats positifs et surtout reconnaissances des Etats ainsi que de l'ONU à propos du très bon travail de l'Algérie sur le plan diplomatique surtout au Mali et en Libye où la diplomatie algérienne tente, tant bien que mal, à permettre aux parties en conflit à l'intérieur de chaque pays de se réunir pour des solutions urgentes. Encore faut-il rappeler que les Marocains n'ont jamais accepté la position de l'Algérie vis-à-vis du Sahara occidental puisque l'Algérie plaide toujours pour l'application stricte des recommandations et décisions de l'ONU sur le sujet sans oublier le fait que l'Algérie refuse toujours d'ouvrir ses frontières avec la Maroc. Ce qui dérange beaucoup les politiques marocains. .A-t-il bien rappeler que pas plus tard que le mois de mars dernier, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Madjid Bouguerra, a appelé le Maroc à la ''retenue'' et la ''sagesse'' suite aux campagnes ''excessives'' menées par des responsables politiques, des partis politiques et des médias marocains contre l'Algérie. ''Nous espérons que nos frères marocains reviennent vers cette retenue et cette sagesse et que cessent les campagnes marocaines qui tendent à être excessives à travers les déclarations de partis politiques et d'associations, de médias publics et privés et de certains responsables politiques'', avait alors indiqué M. Bouguerra ,invité de l'émission " Sur le fil" de la chaîne de télévision nationale Canal Algérie. ''Il faut que cela cesse (campagne) pour nous permettre de construire, dans la sérénité, une relation apaisée entre deux pays frères et voisins qui partagent tellement de choses ensemble'', a-t-il dit. Affirmant que les relations entre l'Algérie et le Maroc ''ne sont pas au niveau requis et souhaité'', M. Bouguerra a expliqué que l'Algérie ''a toujours fait l'effort d'inscrire sa relation avec le Maroc dans le cadre d'un processus graduel de normalisation et de restauration''. ''Malheureusement, nos frères marocains n'étaient pas au rendez-vous de cette volonté et de cette disponibilité'', a-t-il regretté, rappelant qu'en dépit de la récente violation de l'enceinte consulaire algérienne à Casablanca et la profanation de l'emblème national le jour de la fête nationale, l'Algérie ''a su garder la sérénité, la retenue et la sagesse nécessaire''. S'agissant de la demande insistante du Maroc pour la réouverture de la frontière avec l'Algérie, M. Bouguerra avait indiqué que ''nous avons déjà essayé, en 2000, 2005 et 2011, de travailler dans un processus graduel, car nous voulions résoudre tous les problèmes qui existent au plan bilatéral avant d'aller vers cette perspective''. ''Malheureusement, à chaque fois que nous entamons des démarches et des efforts, nous nous retrouvons dans des problèmes qui ont bloqué tous les efforts et initiatives'', a-t-il encore regretté. S'agissant de la contrebande de la drogue à la frontière avec le Maroc, M. Bouguerra avait affirmé qu'il ne se passait pas une semaine sans que les médias algériens ne rendent comptent de saisies, par les services de sécurité algériens, de ''quantités considérables'' et ''en constante progression'' de drogues venant du Maroc. ''Nous aurions pu traiter ce problème s'il existait une coopération réelle de la part des services concernés de notre voisin dans la lutte contre ce phénomène'', a-t-il dit. Il a indiqué que ''l'Algérie voudrait traiter ce problème dans le cadre d'une coopération bilatérale de voisinage, car, a-t-il dit, c'est la manière la plus sage de régler ce problème''. M. Bouguerra a, en outre, cité des experts qui estiment que la quantité de drogue saisie à la frontière avec le Maroc ne dépasse guère les 10 à 20% du nombre total qui arrive à échapper à la vigilance des services de sécurité algériens. A propos de l'Union du Maghreb arabe (UMA), M. Bouguerra a déploré le fait que Rabat conditionne la reprise des activités de l'Union, au titre des sommets, ''par un problème à la limite bilatéral '', estimant que le Maroc ''fait fausse route'' en agissant ainsi. ''Dire, qu'on ne peut pas continuer à construire l'UMA à cause du problème du Sahara occidental, c'est faire fausse route'', a-t-il affirmé. Il a rappelé que la question du Sahara occidental est ''un problème de décolonisation dont le règlement est pris en charge par les Nations unies pour essayer de trouver une solution politique mutuellement acceptable qui permette au peuple sahraoui d'exprimer librement son destin''.