L'Algérie a réalisé un excédent commercial de 5,39 milliards de dollars (mds usd) durant les neuf premiers mois de l'année 2014, contre 6,6 mds usd à la même période de l'année précédente, soit une baisse de 18%, a appris hier l'APS auprès des Douanes algériennes. De janvier à septembre 2014, les exportations de l'Algérie ont atteint 49,23 mds usd (contre 48,53 mds usd à la même période de 2013), enregistrant une hausse de 1,44%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Quant aux importations, elles se sont établies à 43,83 mds usd contre 41,93 mds usd, en hausse de 4,55% durant la même période de comparaison, précisent les chiffres provisoires du Centre. Etroitement dépendante de son commerce extérieur, l'Algérie enregistre une baisse significative de son excédent commercial. Ces résultats se sont traduits par un taux de couverture des importations par les exportations de l'ordre de 112% (contre 116% durant les 9 premiers mois de 2013). Les hydrocarbures ont continué à représenter la plus grande part des exportations avec une part de 95,83% du volume global des expéditions algériennes à l'international, soit 47,18 mds usd durant les neuf mois de 2014 (contre 46,97 mds usd à la même période de l'année dernière), enregistrant ainsi une légère amélioration de 0,44%, malgré la chute des prix du pétrole durant ces derniers mois. Quant aux exportations hors-hydrocarbures, elles ont atteint 2,05 mds usd durant les neuf premiers mois de 2014, en hausse de près de 31,8%, mais ne représentant que 4,17% du montant total des exportations algériennes. La composition des exportations hors-hydrocarbures s'est répartie entre le groupe des demi-produits (1,72 milliard usd), les biens alimentaires (231 millions usd), les produits bruts (84 millions usd), les biens d'équipements industriels (10 millions usd) et les biens de consommation non alimentaires (7 millions usd). Pour les importations, deux groupes ont enregistré des baisses dont la plus importante a concerné le groupe "énergie et lubrifiants" (-44,3%) et celui des biens de consommation non alimentaires (-7,65%). Quant aux produits qui ont enregistré une hausse des importations, il s'agit essentiellement des produits alimentaires avec un total de 8,63 mds usd (+17,6%), des biens d'équipements agricoles avec 478 millions usd (+31,7%) et des biens d'équipements industriels avec 13,92 mds usd (+13,71%). Les pays de l'Union européenne (UE) sont restés les principaux partenaires de l'Algérie avec les proportions respectives de 51,35% des importations algériennes (22,51 mds usd) et de plus de 64% des exportations algériennes (31,54 mds uds). Il est constaté que les exportations algériennes vers les pays de l'UE ont augmenté de 830 millions usd durant les neuf premiers de 2014, soit plus de 2,7% comparativement à la même période de 2013. Les cinq premiers clients de l'Algérie ont été l'Espagne (7,08 mds usd), l'Italie (6,72 mds usd), la France (5,06 mds usd), la Grande-Bretagne (4,73 mds usd) et les Pays-Bas (4,04 mds usd). Quant aux principaux fournisseurs de l'Algérie, la Chine vient en tête avec 6,06 mds usd, suivie de la France (4,95 mds usd), l'Italie (3,86 mds usd), l'Espagne (3,82 mds usd), l'Allemagne 2,83 mds usd) et les Etats-Unis (2,16 mds usd). L'Algérie a réalisé un excédent commercial de 11,06 mds usd en 2013, contre 21,49 mds usd en 2012, en baisse de plus de 48%. L'Algérie n'a pas été épargnée elle aussi par la chute des prix puisque la moyenne du prix du pétrole algérien "Sahara Blend" a connu une baisse de 3,76 dollars en septembre dernier, comme indiqué dans le rapport mensuel de l'Opep, passant en un mois de 100,86 dollars en août à 90 dollars en septembre. Saïd Sahnoune, le P-DG par intérim du groupe Sonatrach, déclarait il y a quelques jours, sur la Radio nationale, que l'Algérie devrait réaliser des recettes de l'ordre de 60 milliards de dollars en 2014 contre 63,3 mds de dollars l'année dernière, et 70,5 mds de dollars en 2012, pour peu que les cours du pétrole se stabilisent. Le patron de Sonatrach prévoit également une croissance de la production dès 2014 et qui devrait se poursuivre sur les prochaines années à la faveur notamment du retour à la production des sites de Tiguentourine et In Salah. Disposant de 12 milliards de barils de pétrole et de 4.000 milliards de m3 de gaz, l'Algérie ne devrait pas être en mesure, d'après des projections officielles, de maintenir à l'avenir ses volumes d'exportation actuels, à cause de l'épuisement de certains principaux gisements et d'une demande locale galopante encouragée par les bas prix à la pompe.