D'aucuns savent que la grève des intendants dure depuis un mois et demi environ et qui a été qualifiée par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, d' "irraisonnable ". Elle devrait connaître son dénouement dans les jours qui viennent puisque la première responsable du secteur a affirmé à Sétif que des discussions sont "en cours au niveau de la direction centrale avec les représentants des intendants en grève pour débattre et examiner leurs revendications". Lors de sa visite de travail dans la wilaya de Sétif, la ministre de l'Education a indiqué qu'un large débat doit être ouvert pour déterminer les problèmes et examiner les préoccupations et les revendications de cette catégorie professionnelle dans un cadre "serein et organisé". Après avoir qualifié "d'irraisonnable" la grève des intendants qui dure depuis six semaines, Mme Benghebrit a invité les grévistes à rejoindre leurs postes de travail et à opter pour la concertation et le dialogue avec le ministère de tutelle en vue de trouver les solutions appropriées pour sortir de cette crise. Il est utile de rappeler que les intendants de l'éducation nationale sont en grève depuis un mois et demi. La décision de ce débrayage continu a été prise par la commission des intendants, affiliée à l'Unpef, suite à la passivité du ministère de la tutelle vis-à-vis de leurs mouvements de protestations. " En dépit des grèves observées par la majorité des intendants à travers les différentes wilayas du pays, la tutelle continue de faire la sourde oreille en ignorant nos revendications", a déploré la commission des intendants dans ce communiqué. Les protestataires ont dénoncé par ailleurs la " politique d'exclusion " exercée par la tutelle contre les intendants en les privant de la prime pédagogique. Les personnels des services économiques de l'éducation revendiquent également la prime de rendement. Ils demandent par ailleurs l'actualisation de l'arrêté ministériel n°829 du 13 novembre 1991 portant fonctions et missions des personnels des services économiques du secteur de l'éducation. Ils évoquent également " la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation modifiant et complétant le décret exécutif 08/315, pour qu'il soit possible de consacrer l'équilibre entre les catégories et les corps du secteur ". Les intendants ont comme principale revendication l'octroi de la prime " pédagogique " que seuls les économes ne perçoivent pas, créant, ainsi, des différences entre leur salaire et ceux des surveillants généraux et des enseignants (de la même catégorie) allant jusqu'à 14.000 DA. D'autres revendications sont mises en avant, telle la mise à jour du décret 829/91 relatif à la mission de l'intendant, la révision des dysfonctionnements du statut particulier pour la réhabilitation des intendants, dans leur droit, et l'attribution d'une prime d'encadrement. Et à partir de Sétif, la ministre de l'Education a plaidé pour "le calme, le sens des responsabilités et la prise en considération de la grande vitalité que connaît le secteur". Elle a également appelé à "placer l'intérêt de l'institution au-dessus de toute autre considération". Pour ce qui est des activités de la ministre à Sétif, il est à signaler qu'elle avait présidé la cérémonie d'ouverture d'une conférence régionale d'évaluation de la rentrée scolaire 2014-2015, en présence des responsables des directions de l'éducation de 16 wilayas de l'Est du pays. Elle a ensuite inauguré un nouveau lycée de 1.000 places pédagogiques dans la nouvelle zone urbaine de la commune d'El Eulma. La ministre a également inspecté les chantiers de deux autres lycées de 1.000 places chacun dans les cités El Hidhab (nord de Sétif) et dans la commune d'Ouled Saber (Est de Sétif), dont les travaux affichent respectivement 95 % et 90 % de taux d'avancement des travaux. Elle a aussi inspecté le nouveau lycée de la commune d'El Ouldja, le CEM Akli-Bouti de la cité Gaoua (Sétif), deux écoles primaires et le lycée Bouzid-Dardar d'El Eulma.