Les intendants de l'éducation nationale, affiliés à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), ont décidé de poursuivre, cette semaine, leur mouvement de protestation, et ce, pour la troisième semaine consécutive depuis le début de ce débrayage qui a débuté au lendemain de la rentrée des classes. Une décision prise à l'unanimité par les membres du syndicat à l'issue de l'Assemblée générale qui s'est tenue avant-hier à une heure très tardive, au niveau du siège du bureau national de l'Unpef à Alger. Les intendants adhérents à l'Unpef ne sont pas convaincus par les résultats de la rencontre avec la ministre Mme Benghebrit qui a eu lieu mercredi dernier. Ils estiment que les travaux de cette réunion de travail avec la ministre se sont achevés en queue de poisson. A cet effet, ils ont décidé à l'unanimité de poursuivre, cette semaine, leur grève illimitée. Selon le président de l'Unpef, Sadek Dziri, les représentants de cette catégorie professionnelle ne sont pas satisfaits des résultats de la réunion avec la première responsable du secteur. «Les intendants exigent des faits et non des promesses. Nous nous sommes réunis en assemblée générale hier à une heure tardive (avant-hier ndlr), et nous avons décidé de poursuivre notre grève reconductible automatiquement jusqu'à la satisfaction réelle de nos revendications», a-t-il insisté. La ministre de l'Education nationale a appelé les intendants à patienter jusqu'au 31 octobre prochain pour obtenir une réponse à leurs revendications. Mais ils ont perdu patience et préfèrent passer à l'action pour faire valoir leurs droits. «Ce fut un ni oui ni non de la part de la ministre de l'Education, lors de cette rencontre de travail, alors nous avons décidé de poursuivre notre débrayage durant cette semaine», a-t-il dit. Notre interlocuteur a indiqué, par ailleurs, que cette grève paralysera le secteur de l'éducation pour la troisième semaine consécutive. «Nous demandons des réponses précises.» Parmi les revendications du syndicat des intendants, figurent la prime de pédagogie et la prime de rendement. Ils demandent aussi l'actualisation de l'arrêté ministériel n°829 du 13 novembre 1991 portant fonctions et missions des personnels des services économiques du secteur de l'éducation. Ils évoquent également «la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducatien modifiant et complétant le décret exécutif 08/315, pour qu'il soit possible de consacrer l'équilibre entre les catégories et les corps du secteur».