Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, a affirmé, avant-hier à Alger, que l'évaluation de la filière de la pêche et de l'aquaculture réalisée par le ministère avait permis de redéfinir les priorités du secteur au titre d'une démarche prospective allant jusqu'à 2030. "La redéfinition des priorités facilitera la mise en œuvre du programme "Aquapêche 2020", a indiqué le ministre qui présentait le projet de loi amendant et complétant la loi 11-01 du 3 juillet 2001 relative à la pêche et à l'aquaculture devant la commission de l'agriculture, de la pêche et de la protection de l'environnement de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le ministre a souligné que "ce projet de loi apporte une série d'amendements sous forme de nouveaux concepts et de nouvelles définitions concernant la pêche responsable, les zones d'échouage, le corail industrialisé et l'exploitation des ressources halieutiques en associant les professionnels du secteur à l'élaboration des politiques relatives à la pêche et à l'aquaculture". Le projet porte également sur les nouveaux mécanismes juridiques consacrant les opérations mises en œuvre à travers l'aménagement de zones d'activités se rapportant à l'aquaculture, le contrôle à distance des navires de pêche et la valorisation des pêcheries privées en sus de nouvelles dispositions visant le durcissement des sanctions à l'encontre des contrevenants. Le programme "Aquapêche 2020" vise le développement des capacités de la production locale actuelle à 200.000 tonnes, la création de plus de 30.000 emplois et la réalisation, dans les filières de la pêche et de l'aquaculture d'un chiffre d'affaires de 110 milliards de dinars, a poursuivi le ministre. Le ministère œuvre dans le cadre de ce programme, selon le ministre, à la mise en œuvre de 14 plans d'aménagement de pêcheries dans les wilayas côtières, 29 zones d'activités d'aquaculture et 350 projets aquacoles.