Comme annoncé par la presse nationale, les conducteurs de la Société d'exploitation des tramways d'Algérie (Setram) de Constantine sont entrés en grève avant-hier pour une durée illimitée. Le mouvement de protestation a été déclenché, afin de dénoncer ce qu'ils appellent le "conditions de travail et le rythme imposé par les rotations des rames". Ainsi, quatre (4) rames seulement sur les onze (11) du tramway de Constantine circulaient jeudi matin au titre d'un "service minimum", a-t-on également constaté. Les responsables de la SETRAM, entreprise chargée de la gestion et de l'exploitation de ce moyen de transport, n'ont pas souhaité commenter ce débrayage, la chargée de la communication, contactée par l'APS, ayant indiqué que sa présence à une réunion l'empêchait de s'exprimer. En attendant l'engagement des travaux de son extension vers Ali-Mendjeli, l'aéroport et El Khroub, le tramway de Constantine dessert pour l'heure la cité Zouaghi-Slimane depuis le stade Benabdelmalek, au centre-ville, sur moins de 9 km. A titre de rappel, les conducteurs du tramway de Constantine avaient protesté le jour de l'Aïd El-Fitr pour dénoncer ce qu'ils ont appelé "un esclavagisme professionnel" dont ils sont l'objet depuis l'arrivée du nouveau responsable du transport. Les conducteurs s'étaient plaints du nombre d'heures de travail, notamment pendant le mois du Ramadhan, de l'inexistence des pauses, des primes promises et non reçues, et le refus par ledit responsable du roulement 4/2 (quatre jours de travail et 2 jours repos), alors que les conducteurs de tramway d'Alger et d'Oran y ont droit. Les protestataires ont dénoncé, entre autres, la distribution non équitable de la prime d'entretien d'appréciation professionnelle (EAP) ainsi que la non-application de la réglementation.
La SETRAM juge que cette grève est "illégale" Comme à l'accoutumée et durant chaque mouvement de débrayage, la polémique bat son plein, quant à la légitimé du mouvement de protestation. Ainsi, et comme il fallait s'y attendre, la SETRAM a indiqué, par la voix du responsable de la communication, Ibtissem Ghimouz, que la grève déclenchée par les conducteurs du tramway de Constantine est "illégale". "Aucun préavis de grève, tel que prévu par la loi, n'a été déposé par les travailleurs concernés", a-t-elle affirmé, assurant cependant que les revendications, portées à la connaissance des responsables de la SETRAM, étaient "à l'étude". En attendant l'engagement des travaux de son extension vers Ali-Mendjeli, l'aéroport et El Khroub, le tramway de Constantine dessert pour l'heure la cité Zouaghi-Slimane depuis le stade Benabdelmalek, au centre-ville, sur moins de 9 km. Racha R.