Après la visite du Prince Andrew Duc de York en Algérie, effectuée la semaine dernière à la tête d'une délégation importante d'hommes d'affaires britanniques, l'ambassadeur d'Algérie en Grande-Bretagne, M. Mohamed-Salah Dembri vient d'annoncer que la Grande-Bretagne veut élargir les perspectives de travail avec les entreprises algériennes, en particulier avec Sonatrach et que la coopération algéro-britannique s'est renforcée à travers la mise en place d'un comité mixte. "Il y a aussi un sous-comité présidé par les ministres des Finances des deux pays, qui va se réunir probablement avant la fin de l'année à Alger", a déclaré, M. Dembri, dans une interview donnée à notre confrère Liberté. Selon l'ambassadeur, "il y a un mouvement brownien qui s'est emparé de la coopération entre les deux pays". Il est prévu que les responsables de la Chambre de commerce britannique fassent un séjour en Algérie, suite à une invitation de leur homologue algérien, M. Bendjaber, qui a effectué dernièrement un séjour d'affaires à Londres. Une mission de la Meadle East Association est attendue également, pour évaluer les opportunités qu'offre le marché algérien. Dans cet entretien, M. Dembri s'est attardé sur l'ambition exprimée par l'Algérie et le Royaume-Uni de construire un partenariat stratégique. Il a fait la synthèse des progrès réalisés depuis la visite du président de la République à Londres, en 2006, et sérié les perspectives de coopération dans les domaines sécuritaire, commercial et énergétique. Sur un autre chapitre, le diplomate s'est exprimé sur la composante et l'évolution de la communauté algérienne en Grande-Bretagne, sur le nombre d'Algériens ayant obtenu l'asile politique durant les années 1990 et ceux qui se sont présentés aux services consulaires pour bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Il est revenu également sur le dossier des extraditions, dont celui d'Abdelmoumène Khalifa. Enfin, il a récusé les statistiques du Foreign Office concernant le nombre d'Algériens en situation irrégulière au Royaume-Uni. "Nous nous rencontrons avec les Britanniques sur un certain nombre de critères et nous en développons d'autres". "L'intérêt mutuel doit être respecté dans les rapports entre les deux pays", estime M. Dembri. Rappelons que les échanges économiques entre l'Algérie et la Grande-Bretagne ont enregistré un bond qualitatif, après l'entrée en vigueur de l'accord Sonatrach-British Petroleum (BP) au mois de juin 2005 portant sur l'exportation de gaz liquéfié algérien vers la Grande-Bretagne. La valeur des exportations algériennes s'est élevée, en 2006, à 962,297 millions de livres sterling, soit une hausse de plus de la moitié de la valeur des exportations algériennes vers le Royaume-Uni en 2005 (465,030 millions de livres sterling). L'Algérie devient ainsi le deuxième exportateur arabe vers la Grande-Bretagne et le cinquième exportateur des pays hors Union européenne vers ce pays. Elle occupe également le troisième rang en matière d'exportation de gaz liquéfié vers la Grande-Bretagne. Dans le secteur énergétique, BP est le premier investisseur en Algérie, avec plus de 5 milliards de dollars d'investissements. Selon les responsables des deux pays, les relations entre les deux pays sont appelées à se développer et à se diversifier davantage. Les entreprises britanniques s'intéressent de plus en plus à l'Algérie. Des entreprises leaders sur le marché britannique emboîteront le pas à celles déjà opérationnelles en Algérie comme, entre autres, GlaxoSmithkline dans le secteur de la pharmacie avec une usine implanté à Boudouaou, Unilever pour les produits de consommation divers ou encore CST Global dans le Bâtiment.