L'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) a lancé, récemment, un avis d'appel à présélection national et international en vue d'établir une "short-list" des bureaux d'études qui seront chargés de l'aménagement des parcs industriels. Cet avis d'appel, premier du genre de cette agence, permettra de désigner les bureaux d'études ou groupements chargés de la réalisation d'études de maîtrise d'œuvre de parcs industriels s'étalant sur une superficie totale de 12.000 hectares au niveau national, a indiqué le Directeur général de l'Aniref, M. Hacène Hammouche, dans un entretien à l'APS. Il s'agira de lancer des appels à présélection et d'évaluer les soumissions en une seule fois pour établir cette "short-list" à partir de laquelle seront sélectionnés les bureaux d'études, et ce, au fur et à mesure des besoins d'aménagement des parcs industriels. "Face à l'importance accordée par les pouvoirs publics au foncier industriel et à l'urgence de la mise en place de ces parcs, il a été opté pour cette démarche de pré-qualification technique de bureaux d'études afin d'éviter les procédures administratives trop lentes et d'accélérer les délais de réalisation", explique M. Hammouche. L'ouverture des plis des soumissions est prévue le 16 décembre prochain, sachant que les bureaux d'études-candidats doivent justifier d'une expérience dans les projets d'envergure en matière d'aménagement d'espaces urbains d'au moins de 50 hectares ou de réalisation d'hôtels 5 étoiles et d'édifices de grande envergure. Le même responsable assure que les bureaux d'études intéressés par ce projet seront traités sur un pied d'égalité qu'ils soient nationaux ou étrangers.
Un nombre de 21 sites identifiés pour abriter les parcs industriels Concernant la deuxième phase du projet, une autre "short-list" de présélection d'entreprises, qui seront chargées de la réalisation de ces parcs industriels, sera établie avant même la fin des études pour la maîtrise d'œuvre élaborées par les bureaux d'études. "Pour gagner du temps et accélérer les délais, ces entreprises seront sélectionnées pour être prêtes à entamer les travaux de réalisation une fois que les études auront été achevées", avance le Directeur général de l'Aniref, précisant que ces sociétés doivent répondre à certains critères permettant de garantir la qualité des travaux pour être conformes aux standards internationaux de réalisation des parcs industriels. Les travaux seront lancés sur 21 sites déjà identifiés en attendant que d'autres assiettes foncières soient dégagées. Au niveau de l'aménagement, ces parcs disposeront notamment de l'éclairage public, des réseaux d'assainissement et d'alimentation en eau, des stations d'épuration, des voiries, d'espaces verts et de services d'appui à l'investissement comme les banques et les assurances. Une des spécificités de ce projet d'aménagement est que la nouvelle conception de ces futurs parcs industriels prévoit une spécialisation des activités pour chaque zone composant ce parc en prenant en considération les besoins de la région concernée. A l'effet d'améliorer davantage l'offre foncière, un programme de réhabilitation des zones industrielles et des zones d'activités a été engagé par les pouvoirs publics depuis ces dernières années, rappelle-t-on. Un total de 168 opérations de réhabilitation avaient été menées tandis que d'autres avaient été lancées à travers des programmes complémentaires et de développement spéciaux touchant le Sud et les Hauts-Plateaux. Malgré ces efforts, une pression s'exerce toujours sur l'offre du foncier industriel. L'Algérie compte créer 42 parcs industriels et 49 nouvelles zones industrielles à travers le pays, mais la réalisation de ce programme ambitieux bute sur plusieurs obstacles. Dans une déclaration à la presse, Mme Hassiba Mokraoui, DG de l'Aniref, avait noté que la lenteur des procédures administratives, le classement des terres agricoles et l'indemnisation sont autant de problèmes que cette agence rencontre concernant la réalisation de ce programme. D'une surface globale de 9.572 hectares et un investissement de 88 milliards DA, ces parcs industriels contribueront, selon Mme Mokraoui, à alléger la tension sur la demande en foncier industriel et surtout à développer des investissements dans différentes activités industrielles et économiques. Les projets de créations de nouveaux espaces, à l'instar des 49 nouveaux parcs industriels en cours de concrétisation, contribueront certainement à desserrer cette contrainte majeure au développement de l'investissement.