"Les mesures d'exonération de la pomme de terre importée de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est une mesure provisoire qui ne va pas dépasser la duré de deux mois", a annoncé, avant-hier, le ministre des finances, M. Karim Djoudi, à l'Assemblée populaire nationale. Le ministre a ajouté que ces mesures ont été prises pour rendre ce tubercule disponible et à un prix raisonnable. Objectif, qui n'a pas été atteint, malgré les mesures prises par le gouvernement. Dans sa réponse à une question posée par un député FLN, sur les mesures prises pour garantir la disponibilité de ce produit de large consommation, M. Djoudi a indiqué que l'exonération de ce produit à large consommation des droits de douane et de la TVA est une mesure qui ne sera pas maintenue, car elle encourage, selon lui, l'importation au détriment de la production locale. Il a tenu à faire remarquer que ces mesures n'ont pas de conséquences directes sur le consommateur, s'agissant des prix, mais "elles génèrent une hausse des marges de bénéfice chez les importateurs et les commerçants". Cependant, il a rappelé que le gouvernement avait décidé d'exonérer la pomme de terre importée des droits de douane et de la TVA pour faire face à la hausse des prix de ce produit sur le marché algérien. Par ailleurs, le ministre des Finances a réitéré l'engagement de l'Etat à subventionner le lait et le pain, en précisant que l'Etat subventionne seulement le lait en sachet et pas les autres produits dérivés. Dans le programme des subventions, son département a consacré une enveloppe de 20 milliards de dinars pour le lait. Quant à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), imposé sur ces deux produits, elle est évaluée à 5% pour le blé et 2% pour le lait. Rappelons que parmi les propositions déposées au niveau de la commission des finances de l'APN, on trouve la réduction de l'impôt sur la valeur ajoutée de 17% à 7% concernant les produits de large consommation, notamment le blé, l'orge, la semoule, le sucre, le lait et ses dérivés, le thé, les détergents à usage domestique, les différentes pâtes, le café, les huiles alimentaires, d'autant que l'augmentation des salaires ne touche pas toutes les catégories. Cette proposition est fortement soutenue par le groupe parlementaire du RND. A noter que cette proposition fait partie également des 140 propositions inscrites au programme du parti de l'ex-chef du gouvernement M. Ahmed Ouyahia.