Les pouvoirs publics se sont fixés, ces dernières années, l'objectif d'assainir les activités commerciales informelles. De nombreuses mesures ont été ainsi prises par le ministère du Commerce en concertation avec celui de l'Intérieur et des Collectivités locales. La bataille a été déclarée depuis plusieurs années contre les trabendistes. Alors que les chiffres du ministère du Commerce annoncent une résorption de plus de la moitié des marchés, le terrain maintient son visage d'autrefois, celui des marchés informels. Ainsi, un directeur central au ministère du Commerce a fait savoir que prés de 63% des marchés informels ont été éradiqués depuis le lancement de cette opération d'assainissement en août 2012 jusqu'à septembre dernier. Au total, sur les 1.368 marchés recensés à l'échelle nationale, 864 sites ont été éradiqués, selon le directeur général de la Régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Ait Abderrahmane. En outre, sur les 41.616 intervenants dans ces marchés illégaux, 18.610 ont été réinsérés dans de nouveaux marchés de proximité pour y exercer en toute légalité, soit 44%. En août 2012, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales en collaboration avec celui du Commerce avaient entamé une large opération de suppression de ces marchés qui génèrent des pertes financières considérables à l'Etat en raison de l'évasion fiscale induite. Pour la résorption de ce phénomène du commerce informel, une enveloppe globale de 14 milliards de DA a été mobilisée en la répartissant entre le ministère du Commerce à hauteur de dix (10) milliards de DA et celui de l'Intérieur à raison de quatre (4) milliards de DA, pour la mise en place d'espaces commerciaux réglementés au niveau des collectivités locales. Néanmoins, constate M. Ait Abderrahmane, si l'opération avait bien démarré, elle enregistre un certain "ralentissement" actuellement. En effet, durant la période allant entre juillet et septembre 2014, seulement huit (8) marchés informels avaient été éradiqués dans cinq (5) wilayas dont deux (2) dont chacune des wilayas de Boumerdès , de Sidi Bel Abbès et d'El Bayadh, et un (1) dont chacune des wilayas de Mostaganem et d'Aïn Temouchent. Ces retards sont attribués essentiellement à l'insuffisance des assiettes de réception des marchés de proximité et aux retards de livraison des magasins par les Assemblées populaires communales (APC) en dépit de la réalisation effective de ces locaux, explique-t-il.
65% du programme de réalisation des marchés de proximité réalisés Pour le même responsable, l'objectif d'élimination du marché informel ne sera atteint qu'une fois toutes les structures prévues par le programme auront été réalisées. Jusqu'à fin juin dernier, 492 marchés de proximité sur les 757 prévus au niveau national ont été réceptionnés, soit près de 65% du programme fixé, fait-il savoir. En 2011, le ministère du Commerce avait affirmé que les transactions sans factures avaient été estimées à 155 milliards de DA en trois ans, soit un peu plus d'un milliard d'euros. Un programme national d'assainissement des activités commerciales informelles a, alors, été mis en œuvre depuis trois ans pour endiguer ce phénomène à travers l'intégration des commerçants informels dans les circuits officiels. De nombreuses mesures destinées à la résorption de ce commerce illégal ont, ainsi, été prises par le ministère du Commerce ou en concertation avec celui de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le programme du ministère du Commerce a démarré dans 17 wilayas en 2012, avant de s'élargir à 19 autres en 2013 puis à 12 en 2014 pour couvrir l'ensemble des wilayas du pays. Mais pour le directeur général de la régulation, l'éradication de l'informel se fait au fur et à mesure de l'avancement de la réalisation et de la livraison des marchés de proximité. A Alger, la réalité est omniprésente et témoigne que la bataille menée par les départements de l'Intérieur et du Commerce ne tire pas à sa fin. à Meissonier, la place des Martyrs, Bab El Oued, Baraki, Aïn Benian le commerce informel maintient ses fidèles, trabendistes et clients. Les artères sont squattées au vu et au su de tout le monde. Même des marchés informels ayant été déjà éradiqués refont surface quelques jours après. Pour Alger, parmi la localité n'ayant pas connu un grand retour des marchés informels n'ayant pas connu un retour important, il y a lieu de citer la commune de Belouizadad.