A la veille de la Conférence de Lima (Pérou), sur les changements climatiques, la chaine 3 de la Radio nationale recevait, hier, pour son émission, L'invité de la rédaction, la ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Mme Dalila Boudjemaa. Des effets de ces bouleversements climatiques sur l'Algérie, celle-ci rappelle que ce pays méditerranéen aux zones arides et semi-arides, subit " de plein fouet " leurs incidences. " Il n'y a qu'à observer, dit-elle, les importantes variations climatiques relevées durant l'été et les hivers tardifs. Pour elle, les problèmes dus aux changements climatiques sont là, " ils s'installent et c'est une réalité ". Pour se prémunir contre les effets de ces changements, la ministre de l'Environnement annonce que l'Algérie a pris les devants. Elle fait état, à cet effet, de la mise sur pied d'un Plan national climat destiné à prévenir et à prendre en charge leurs conséquences. Par la suite, elle citera, aussi, l'activation d'une Stratégie intersectorielle de l'environnement, sous la forme d'un programme d'action environnementale et de développement durable centré autour d'un plan Climat. Au titre de ce Plan Climat, elle évoque en premier lieu l'activation d'une stratégie énergique centrée sur un modèle de consommation visant à substituer les combustibles liquides par du gaz naturel et du propane liquéfié " considérés, affirme-t-elle, comme des énergies propres ". Toujours au titre de ce Plan Climat, la ministre annonce, la réalisation de 35.000 hectares de forêts ainsi que l'aménagement de 175.000 autres, la réhabilitation des déchets (13,5 millions de tonnes/an) pour produire du biogaz ainsi que l'électrification des moyens de transport ferroviaire, " autant de projet qui, ajoute-t-elle, devraient contribuer à réduire les gaz à effet de serre " de la part de l'Algérie. Mme Boudjemaa fait, par ailleurs, état de l'introduction d'une taxe " incitative " du pollueur payeur dont elle indique qu'elle frappe les entreprises aux activités polluantes " et qui est actuellement recouvrée à hauteur de 85 à 90% ". De l'implication des pays avancés dans ces changements du climat, elle signale que beaucoup de ces derniers ont dégagé des fonds destinés à aider les pays pauvres affectés par ces phénomènes " compromettant leur développement ". Mme Boudjemaa tient, d'autre part, à rappeler que les pays africains, dont l'Algérie, refusent catégoriquement d'être taxés pour les émissions de gaz à effet de serre pour lesquels ils ne sont en rien responsables.