Les Bourses européennes ont continué de s'enfoncer vendredi, plombées par la chute des prix du pétrole, les incertitudes politiques en Grèce ainsi que par des craintes sur la croissance mondiale. Elles pâtissent des inquiétudes concernant le plongeon des prix du pétrole, qui ont ouvert en nette baisse vendredi à New York, continuant à s'enfoncer sous la barre des 60 dollars le baril, ainsi que des incertitudes soulevées par l'élection présidentielle anticipée en Grèce et des doutes persistants sur la croissance mondiale qui se sont cristallisés autour d'indicateurs préoccupants en Chine. "Le spectre d'une crise politique et financière en Grèce rend les investisseurs fébriles en cette fin d'année. Pour rappel, l'élection présidentielle anticipée en Grèce se déroulera, selon les résultats, en trois temps : le 17, le 23 et le 29 décembre", note Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse. "Le marché fait face à une série d'éléments défavorables qui entretiennent la volatilité, avec en particulier la situation en Grèce et les doutes sur la croissance mondiale", résume Alexandre Baradez, analyste chez IG France. L'Eurostoxx a perdu 2,91%. La Bourse de Paris a reculé de 2,77%, subissant une cinquième séance de baisse consécutive. L'indice CAC 40 a perdu 116,93 points à 4 108,93 points, au plus bas depuis fin octobre, dans un volume d'échanges nourri de 4,0 milliards d'euros. Le CAC 40 a chuté sur la semaine de 7,03%. Schneider Electric a reculé de 4,11% à 59,06 euros. Renault a chuté de 3,05% à 59,98 euros. Legrand a baissé de 3,43% à 40,99 euros et Vinci de 3,94% à 42,50 euros. Total a diminué de 3,37% à 41,14 euros, Vallourec de 4,28% à 22,02 euros et Technip de 4,54% à 46,22 euros. Air France-KLM a baissé de 0,26% à 8,12 euros. La Bourse de Londres a terminé sur une chute de 2,49%, causée par un nouveau décrochage des prix du pétrole à la suite d'un rapport pessimiste sur la demande mondiale. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 161,07 points par rapport à la clôture de jeudi, à 6 300,63 points. Petrofac a perdu 6,35% à 678 pence, l'action "B" Royal Dutch Shell 3,35% à 2 031,5 pence et BP 3,30% à 385,65 pence. Tesco a encore reculé de 3,24% à 165,75 pence. United Utilities (+3,56% à 903 pence) et Severn Trent (+1,15% à 1 937 pence) faisaient partie des rares rescapées, grâce à une décision du régulateur Ofwat sur les prix de l'eau qui leur est favorable. La Bourse de Francfort a terminé la séance comme elle l'avait commencée, en fort recul, préoccupée à la fois par la Grèce, le cours du pétrole et la conjoncture mondiale. L'indice vedette Dax a clôturé sur une chute de 2,72% à 9 594,73 points et le MDax des valeurs moyennes en repli de 1,69% à 16 374,6 points. Lufthansa a limité les dégâts en cédant 1,17% à 13,95 euros, recul le moins sévère du Dax. Commerzbank a reculé de 2,58% à 11,35 euros. Continental a dérapé de 3,48% à 166,65 euros. Volkswagen a perdu 2,57% à 181,65 euros. Il a annoncé vendredi avoir vendu 9,08 millions de véhicules entre janvier et novembre, un chiffre qui ne comprend toutefois pas ses marques de poids lourds MAN et Scania. RWE a lâché 3,72% à 27,03 euros. Hugo Boss a décroché de 4,5% à 100,7 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 2,54% à 406,17 points, la quasi-totalité des valeurs terminant la séance dans le rouge. Le brasseur Heineken a cédé 3,46% à 58,39 euros, suivi par la banque ING, qui a perdu 3,44% à 10,82 euros. A la hausse, le groupe de prospection géologique Fugro a gagné 3,19% à 16,00 euros. A la Bourse suisse le SMI est repassé sous la barre des 9 000 points au terme d'une semaine de nette contraction. L'indice a terminé en recul de 1,80% à 8 895,35 points. Transocean est reparti à la baisse, dégringolant de 5,78% à 16,31 francs suisse. Credit Suisse a chuté 2,95% à 24,71 francs suisses tandis que SGS, le spécialiste de l'inspection et de la certification de produits, a cédé 2,60% à 1 910 francs. Givaudan a reculé de 1,29% à 1 764 francs. La Bourse de Bruxelles a fini en forte baisse (-2,60%) à 3 177,22 points, inquiète comme la plupart des places en Europe par les incertitudes politiques en Grèce. Toutes les valeurs du Bel-20 ont terminé dans le rouge. Le chimiste Solvay a baissé de 4,37% à 107,10 euros. L'opérateur Belgacom a reculé de 3,48% à 30,11 euros. Befimmo est en baisse de 0,05% à 61,01 euros et Cofinimmo de 0,78% à 92,76 euros. La bourse de Milan a terminé en forte baisse, l'indice FTSE Mib perdant 3,13% à 18 601 points, à l'issue d'une cinquième séance consécutive de repli. Eni a perdu 4,24% à 13,77 euros, le principal groupe bancaire Unicredit a cédé 3,98% à 5,425euros, Fiat Chrysler Automobiles limitant ses pertes à -1,31% à 9,07 euros. Tenaris a chuté de 5,76% à 11,62 euros et Saipem, que son actionnaire Eni a renoncé à céder pour cause de cours en berne, a cédé 5,64% à 8,195 euros. Parmalat, seule valeur à avoir terminé dans le vert, a progressé de 0,2%. L'indice Ibex 35 de la Bourse de Madrid a clôturé en baisse de 2,75% à 10 145 points, au terme de la pire semaine depuis le début de l'année avec un recul de l'indice vedette de 6,9%. Repsol a plongé de 5,99% à 16,18 euros. Le groupe espagnol de BTP et de services FCC a annoncé avoir remporté un contrat d'assainissement des eaux au Qatar, via un consortium avec le coréen Hyundai, pour un total de 300 millions d'euros. La durée du contrat est de 10 ans. La Bourse de Lisbonne a terminé dans le rouge, se repliant de 1,93% à 4 825,55 points, son plus bas niveau depuis août 2012. L'indice PSI-20, qui a vu 17 de ses 18 titres clôturer en terrain négatif, a été particulièrement pénalisé par le recul de ses poids lourds du secteur énergétique: l'électricien EDP a perdu 2,70% à 3,21 euros et le groupe pétrolier et gazier Galp a cédé 2,37% à 8,32 euros. BPI a dévissé de 4,31% à 1,31euros et Portugal Telecom a dégringolé de 3,42% à 1,10 euros.