L'Insee a confirmé hier son estimation d'une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,3% en France au troisième trimestre, faisant suite à un recul de 0,1% au deuxième trimestre. Le pouvoir d'achat des ménages a progressé de 0,5%, au même rythme qu'au deuxième trimestre, a par ailleurs indiqué l'Institut national de la statistique et des études économiques dans ses résultats détaillés des comptes nationaux trimestriels. Les premiers résultats avaient été publiés le 14 novembre. L'investissement des entreprises non financières a stagné au 3e trimestre par rapport au trimestre précédent, après une baisse de 0,5% au deuxième trimestre et de 0,6% au premier. Il avait augmenté de 0,7% au cours des trois derniers mois de 2013. Avec celui des ménages et des administrations publiques, l'investissement total en France a baissé de 0,6% après avoir reculé de 0,8% au deuxième trimestre. Le taux de marge des entreprises non financières s'améliore de 0,1 point à 29,5%. Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,3% après une hausse de 0,5% au 2e trimestre et un recul de 0,3% en début d'année. "La consommation des ménages en volume progressant moins que le pouvoir d'achat, le taux d'épargne augmente: il passe de 15,6% à 15,8% (des revenus) au troisième trimestre", précise l'Insee.
Hausse de la consommation des ménages Les dépenses de consommation des ménages ont rebondi de 0,4% en volume au mois de novembre sur un mois après une baisse de 0,8% en octobre, a annoncé hier matin l'Institut national de la statistique et des études économiques. Cette hausse est principalement imputable aux dépenses en habillement, en augmentation de 2,4% après +3% en octobre, ainsi qu'aux dépenses en énergie, qui augmentent légèrement (+0,8%) après une forte baisse en octobre (-6%). Les dépenses de consommation en produits manufacturés sont en revanche quasi stables, en hausse de 0,1% après +0,2% en octobre. La reprise de la consommation des ménages en énergie résulte notamment d'une hausse des dépenses en gaz et en électricité, observe l'Insee dans son communiqué. "Bien que les températures aient été encore douces en novembre, leur écart (par rapport) à la moyenne saisonnière s'avère moins élevé qu'en octobre, de sorte que les besoins de chauffage ont augmenté par rapport à octobre", précise l'Institut. A l'inverse, les dépenses de consommation des ménages en carburants diminuent en novembre et sur un an, les dépenses totales d'énergie reculent de 8,9%. L'Insee a par ailleurs légèrement révisé à la hausse son chiffre d'octobre: la consommation lors de ce mois a diminué de 0,8% et non de 0,9% comme annoncé dans la précédente publication. Cette révision est imputable à l'intégration de nouvelles informations connues depuis lors sur les indicateurs utilisés, en particulier sur l'équipement du logement, ainsi qu'à l'actualisation des coefficients de correction des variations saisonnières. Les dépenses en biens durables ralentissent à +0,1% en novembre après +0,4% en octobre. Les achats d'automobiles reculent d'1,2% contre +0,3% en octobre, et les dépenses d'équipement du logement s'accélèrent (+1,4% après +0,9%). En novembre, les dépenses en textile, habillement et cuir, progressent pour le deuxième mois consécutif. Elles avaient atteint en septembre leur plus bas niveau depuis octobre 2001. Les dépenses en autres biens fabriqués accélèrent un peu en novembre (+0,6% après +0,4% en octobre). Cette variation résulte principalement des dépenses en quincaillerie-bricolage, souligne l'Insee. La consommation en produits alimentaires est globalement stable, tandis que la consommation de tabac diminue.
Nouvelle baisse des prix à la production Les prix à la production de l'industrie française ont de nouveau diminué en novembre (-0,2%), après une baisse de 0,2% en octobre, a annoncé l'Institut national de la statistique et des études économiques. Ce nouveau recul suit la chute continue des prix des produits pétroliers raffinés, qui se sont contractés de 5,1% en novembre, après un repli de 6,7% en octobre. En un an, les prix des produits du raffinage ont cédé 14,9%, "dans le sillage de la chute du cours du pétrole brut", rappelle l'Insee dans un communiqué. Les prix des denrées alimentaires poursuivent également leur baisse (-0,4% après -0,8% en octobre), à l'exception de ceux de la viande, portés par "la demande saisonnière". Les autres produits industriels voient aussi leurs prix décroître à nouveau (-0,3% après -0,3% en octobre), en raison d'un fléchissement des prix de l'industrie chimique (-2,1%). A l'inverse, les prix de l'énergie et des industries extractives ont progressé de 1,7% en novembre, "soutenus par le passage au tarif d'hiver du transport de l'électricité", explique l'Insee. Les prix d'importation ont régressé de 0,8%, après un repli de 0,7% en octobre. Sur l'ensemble des marchés (exportations comprises), les prix à la production ont diminué de 0,2% en novembre et de 1,7% sur un an.