L'année 2014 a été mouvementée en Algérie. De la reconduction d'Abdelaziz Bouteflika pour un 4e mandat à la tête du pays, aux assassinats d'Albert Ebossé et Hervé Gourdel, en passant par la chute des cours du prix du pétrole. Heureusement que d'autres événements, moins sinistres, ont égayé l'actualité, comme la qualification de l'équipe nationale de football au 8e de finale pour la première fois de son histoire. Ainsi, dans un premier lieu, on parlera dans cet article de la présidentielle du 17 avril dernier. En février, le Premier ministre profite de la présence d'Arnold Schwarzenegger le 22 février à Oran à l'occasion de la conférence africaine sur l'économie verte pour annoncer " officiellement " qu'Abdelaziz Bouteflika sera bel et bien candidat à sa réélection lors de la présidentielle d'avril 2014. L'élection présidentielle du 17 avril aura constitué un rendez-vous politique important que le peuple algérien a su relever avec succès durant l'année 2014, dans une conjoncture régionale marquée par de nombreux défis sécuritaires. Ce scrutin, qui a vu la réélection du président Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat avec 81,53% des suffrages, s'est déroulé dans le calme et la sérénité, comme cela a été relevé par des observateurs. Ainsi, les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne, la Ligue arabe ou encore l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ont salué la tenue "pacifique" du scrutin et encouragé le gouvernement algérien et les partis politiques à travailler ensemble pour maintenir la stabilité et renforcer le processus démocratique en Algérie. C'est dans ce sens que l'ONU a réitéré son engagement à soutenir les efforts de l'Algérie vers des réformes démocratiques, ainsi que le développement socioéconomique durable. Au lendemain de sa réélection, le président Bouteflika a reçu des messages de félicitations de la part de chefs d'Etat et de gouvernement des pays amis, soulignant la "parfaite organisation" du scrutin à travers l'ensemble du territoire national, tout comme ils ont exprimé leur "satisfaction" quant au climat de sérénité ayant marqué le déroulement de ce rendez-vous. Cette élection a donné un nouvel élan au processus de réformes politiques engagées par le président Bouteflika, particulièrement en ce qui concerne la consécration de la démocratie, l'Etat de droit et le développement socio-économique du pays. Parmi les nombreux chantiers inscrits au titre du vaste programme de ce quatrième mandat, figure en premier lieu la révision de la Constitution pour laquelle des consultations ont été lancées en juin dernier avec les différents acteurs politiques, les personnalités nationales, le mouvement associatif et les représentants de la société civile dans le but d'aboutir à une révision consensuelle du projet. Le volet économique figure également en pole position dans le programme du Président, qui met notamment l'accent sur la nécessité de booster les secteurs porteurs et créateurs de richesse, en vue de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des hydrocarbures. A cet égard, une grande importance est accordée particulièrement à l'industrie et à l'agriculture, inscrits dans le plan quinquennal 2014-2019 comme des secteurs stratégiques dans le processus de la relance économique. Dans le même cadre, et afin de concrétiser sa politique de développement, l'Algérie privilégie la diversification de ses partenariats étrangers. Dans ce sens, des accords de coopération ont été conclus avec des pays comme la France, le Qatar et la Turquie. Le gouvernement s'attelle, dans le cadre du programme du président de la République, à œuvrer pour un développement socio-économique pérenne qui assure l'équilibre entre les différentes régions du pays, en particulier le grand Sud et les Hauts-Plateaux, en déployant les moyens nécessaires pour éradiquer les écarts en termes de prise en charge des citoyens.
La révision de la Constitution a fait couler beaucoup d'encre De larges consultations ont été menées durant l'année 2014 par la présidence de la République avec les partis politiques, organisations et personnalités nationales en vue d'aboutir à une révision consensuelle de la Constitution. Début mai, le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait décidé de lancer des consultations autour de ce chantier important et pour ce faire, il avait chargé le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, de mener ces consultations avec différents acteurs nationaux de la vie politique nationale. En juillet dernier, la présidence de la République, dressant un bilan de ces consultations, a fait savoir que M. Ouyahia avait tenu, entre le 1er juin et le 8 juillet, 114 rencontres avec des personnalités nationales, des partis politiques, des associations et organisations, ainsi que des compétences universitaires. En outre, le cabinet de la présidence de la République avait été rendu destinataire d'une trentaine de contributions écrites émanant d'anciens responsables, d'universitaires et de diverses associations. Au total, les rencontres organisées par la présidence de la République et les contributions qu'elle avait reçues, reflètent la volonté du chef de l'Etat d'aboutir à un consensus "le plus large possible" sur le projet de révision constitutionnelle. Dans le même sillage, 50 partis politiques et deux groupes parlementaires indépendants, représentant d'une part, 80% des membres du Parlement, et d'autre part, 90% des élus aux assemblées populaires communales et de wilayas, avaient été reçus ou soumis une contribution écrite.