Blaoui El Houari, l'artiste qui a su durant sa carrière retransmettre avec autant de verve et d'objectivité l'âme oranaise, était hors de lui le jeudi dernier. Il rejette en bloc le contenu du film Parlez moi de Blaoui que lui a consacré Mrah Abdelatif dans le cadre de “ Alger, capitale de la culture arabe ”. Le chantre de la chanson oranaise, qui a organisé jeudi dernier une rencontre avec la presse dans son propre domicile, ne comprend pas pourquoi le réalisateur n'a pas jugé utile de le contacter alors que “ je suis toujours en vie ” a-t-il clamé juste après la projection de ce documentaire à Oran. De plus, comme pour se “ faire justice ” l'artiste annonce la publication prochaine de ses mémoires dans lesquelles seront “ consignés ” sa vie et son parcours artistique. Le livre projeté concrétisera, selon Blaoui El Houari, son vœu de retracer par “ lui-même ” sa vie et son œuvre au profit des amoureux de la musique oranaise en général et du style “wahrani ” en particulier, dont il est le précurseur aux côtés du regretté Ahmed Wahbi. Agé de 79 ans, il est l'auteur de tubes à succès qui n'ont pas pris de rides.