M. Abdelmadjid Sidi Saïd, unique candidat, a été plébiscité pour un nouveau mandat de cinq ans au poste de secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), hier, au cours du 12e Congrès de la Centrale syndicale. Une motion lue par le président du bureau du congrès Hmarnia Tayeb, explique ce plébiscite par le " rôle important assumé par Sidi Saïd lors du précédent mandat pour la préservation des emplois, le soutien de la production nationale, et la sauvegarde de la stabilité et de l'unité de l'UGTA". D'ailleurs les congressistes n'ont pas omis de rendre hommage au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour "ses efforts consentis en faveur de la classe ouvrière, le soutien et la promotion de l'économie nationale et les projets qu'il a initiés et qui ont insufflé une forte dynamique au développement du pays". C'est d'ailleurs ce que précisera bien le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, au nom de la centrale syndicale, en déclarant : "J'exprime la reconnaissance de l'UGTA au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour tout ce qu'il a entrepris en faveur des travailleurs algériens et de la nation algérienne". Et à Sidi Saïd d'évoquer les acquis sociaux et autres mesures prises par le Président Bouteflika depuis 1999, citant, notamment la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le payement anticipé des dettes extérieures et l'abrogation de l'article 87 bis du Code de travail. Il a relevé que le chef de l'Etat "n'a jamais hésité à faire du progrès social des travailleurs, des retraités et de leurs familles, un axe majeur de sa politique nationale", soulignant que "ses décisions historiques nous ont permis aujourd'hui de faire face à la chute des prix des hydrocarbures et de nous éloigner des incertitudes et des angoisses du lendemain". "C'est un honneur et un devoir pour les travailleurs et syndicalistes algériens de conforter la stabilité du pays, de protéger la République et de défendre son économie et sa cohésion sociale", a-t-il dit. Quant à la chute des prix du pétrole sur le marché mondial, M. Sidi Saïd a affirmé l'existence d'une "volonté féroce" chez l'UGTA pour "asseoir une nouvelle politique économique nationale fondée sur une intégration de la production nationale". De son point de vue, cela nécessite une solidarité impliquant, à la fois, le gouvernement, le patronat, la société civile et les travailleurs. Enfin et s'agissant des revendications socioprofessionnelles des travailleurs, le secrétaire général de l'UGTA, a plaidé pour "le dialogue, la concertation et la confiance mutuelle". Les travaux du 12e congrès de l'union générale des travailleurs algériens (UGTA) qui ont débuté hier à Alger sous le thème "Paix, justice et solidarité", en présence de 800 délégués représentant les structures de la centrale syndicale à travers le territoire national se poursuivront jusqu'à mardi. Avant la séance inaugurale il a été procédé à l'adoption de la composante du bureau du congrès. Après l'évaluation de l'action de l'UGTA durant la précédente étape, les congressistes devront élaborer et adopter son plan d'action pour les cinq prochaines années. Il sera également question de valider la liste des 187 membres de la Commission exécutive nationale (CEN) de l'Union, élus lors des quatre congrès régionaux (Est-Ouest-Centre-Sud), tenus en décembre.
L'UGTA " partenaire incontournable " Dans un message aux participants lu en son nom par le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, le président de la République Abdelaziz Bouteflika, a souligné que l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) demeurait un "partenaire incontournable" dans la mise en œuvre du pacte économique et social de croissance signé en février 2014, lors de la réunion tripartite gouvernement-UGTA-patronat. Ce pacte constitue "un engagement ferme des partenaires économiques et sociaux pour la concrétisation des objectifs du programme de développement 2015-2019" et consacre "l'entreprise comme lieu de création de richesse et d'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs et moyen de remporter la bataille nationale de création d'emplois", a rappelé le chef de l'Etat dans un message à l'occasion du 12e congrès de l'UGTA. Dans ce cadre, le président Bouteflika a estimé que ce congrès intervenait à un "moment particulier" caractérisé par le lancement du programme quinquennal 2015-2019 pour lequel il est attendu de l'UGTA "un rôle de première importance" dans la mobilisation des travailleurs en vue d'atteindre les objectifs retenus, dans le respect de leurs droits fondamentaux et la consolidation du système national de protection sociale. "C'est pourquoi les investissements, d'action des entreprises publiques, privées, nationales et étrangères, l'intervention de tous les acteurs au développement, n'auront de signification réelle et de portée utile que s'ils s'inscrivent résolument dans cette perspective", a-t-il souligné. Evoquant les bouleversements aux plans économique, social et politique intervenus dans le monde, le chef de l'Etat a indiqué que, par leur impact sur l'Algérie, ils nous imposaient "la plus grande vigilance dans la défense et la sauvegarde de l'indépendance économique du pays et dans le maintien des valeurs de justice sociale et de solidarité de notre société". A ce titre, il a exprimé sa conviction que l'UGTA "n'épargnera aucun effort pour relever les défis et les enjeux que comporte la construction d'une économie compétitive et diversifiée reposant sur le dialogue et la concertation et assurant une répartition équitable des fruits du développement entre toutes les couches de la société". Auparavant, le président Bouteflika avait rappelé le rôle de l'UGTA aussi bien lors de la lutte de Libération nationale que durant la période post-indépendance marquée par "la reconstruction du pays libéré". "L'UGTA a œuvré sans relâche à la consolidation de la paix et a défendu les intérêts de la nation tout en contribuant à l'édification du pays et à l'aboutissement des réformes engagées sur le plan économique et social", a-t-il affirmé. Outre ceci, l'UGTA, "a toujours assumé, comme hier, en portant la lutte du peuple algérien sur la scène internationale à travers les fora syndicaux internationaux, un rôle important aux plans international et régional où elle a eu à défendre les grandes orientations nationales, notamment au sein de l'Organisation internationale du travail (OIT)", a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat a relevé, également, que l'UGTA "a constamment contribué à la concrétisation des objectifs des différents programmes de développement économiques et sociaux mis en œuvre depuis l'indépendance". Dans ce contexte, il a souligné que le rôle de la centrale syndicale s'est traduit dans le dialogue social "en tant qu'instrument privilégié de préservation d'un climat social stable et serein, propice à l'aboutissement des efforts de développement et de construction d'une économie productrice créatrice de richesses et d'emploi au service de la population". A ce titre, le président Bouteflika a salué l'action de l'UGTA "pour le maintien de la paix et de la cohésion sociales, dans le contexte difficile que traverse notre région depuis quelques années, permettant ainsi", a-t-il ajouté, de "maintenir la dynamique de développement enclenchée depuis le début des années 2000 et de poursuivre l'amélioration des conditions de vie des travailleurs et de la population". Ont assisté à la cérémonie d'ouverture de ce congrès, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Mohamed Larbi Ould Khelifa, le Premier ministre Abdelmalek Sellal et des membres du gouvernement ainsi que des responsables de partis politiques. Des syndicats indépendants et des responsables du patronat et d'organisations de la société civile ainsi que des représentants de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA), du Bureau international du travail (BIT), et d'organisations syndicales de pays africains et européens assistent également à cette rencontre.