La déclaration finale du 11e Congrès national de l'UGTA a été lue en présence du Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, du ministre du Travail, Tayeb Louh et du SG de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd. Forte de près 2 millions d'adhérents et de syndiqués, représentante de plus de 4 millions de travailleurs dans tous les secteurs d'activité dans les 48 wilayas, y compris à l'université depuis quelque temps, et présente dans toutes les organisations syndicales et forums internationaux, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a appelé, hier, à la clôture des travaux de son 11e Congrès national qui s'est déroulé à Alger, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à procéder à la révision de la loi fondamentale et à présenter, en 2009, sa candidature pour briguer un troisième mandat. Dans la déclaration finale du 11e Congrès national de l'UGTA, lue devant le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, le ministre du Travail, Tayeb Louh, le Congrès de l'UGTA a demandé au chef de l'Etat de prendre les rênes “pour achever le processus du redressement national, du programme de la relance économique et du développement du pays et du plan quinquennal 2004-2009”. Les congressistes, qui ont par ailleurs approuvé à l'unanimité la déclaration finale du 11e congrès, ont appelé au plébiscite sans réserve de la candidature de Abdelaziz Bouteflika en 2009. “La révision de la Constitution, M. le Président, est une condition sine qua non pour s'adapter aux nouvelles donnes économiques et sociales. Les travailleurs algériens soutiennent cette option et vous demande également de se présenter pour briguer un autre mandat”, lit-on dans ladite déclaration. Il y a lieu de signaler que la feuille de route, par ailleurs appelée “plan d'actions”, de la Centrale syndicale est inspirée en grande majorité du message de Bouteflika, envoyé au 11e congrès qui a clôturé ses travaux, hier, à l'hôtel El-Aurassi. Bien avant, le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, est intervenu devant les congressistes pour réitérer le soutien du gouvernement à l'UGTA. “En ce jour historique, je tiens à réitérer la disposition du gouvernement au dialogue (…) Les bipartites et les tripartites, des acquis chers aux partenaires du gouvernement, doivent être préservés en tant qu'espaces de dialogue et de concertation (…) Si le souci du gouvernement est de répondre aux attentes des travailleurs, il est clair que le chômage, même s'il a connu une baisse sensible (11,8% - ndlr), constitue une préoccupation majeure du gouvernement, voire du président de la République”, dira Belkhadem. Celui-ci qui s'est longuement étalé sur les plans de relance économique, du Pacte social et économique et autres mécanismes de développement, il a, ensuite, vivement félicité Abdelmadjid Sidi-Saïd qui venait d'être reconduit à la tête de la Centrale syndicale pour un mandat de cinq ans. Sidi-Saïd, triomphalement élu, puisque les 1 600 congressistes ont tous approuvé à l'unanimité sa réélection, a déclaré à l'issue du congrès que “la déclaration finale du 11e Congrès national de l'UGTA est le couronnement de l'effort des délégués et des congressistes qui ont eu à se pencher sur les grands objectifs de cette rencontre historique qui s'est déroulée dans un esprit démocratique. Le 11e Congrès national a approuvé cette déclaration à l'unanimité pour appeler le chef de l'Etat à procéder à la révision de la Constitution et à se présenter en 2009 pour briguer un troisième mandat”. Le “la” donné, l'UGTA venait de renvoyer l'ascenseur à Bouteflika qui a loué le rôle de cette organisation de masse dans l'édification du pays et à sauver la machine économique dans les moments difficiles. Omniprésent lors de ce congrès, le chef de cabinet d'Ouyahia, Abdeslam Bouchouareb, a estimé que “le congrès de l'UGTA a été un total succès”. Lui qui a participé, de bout en bout, au bon déroulement du 11e Congrès national de l'UGTA. F. B.