Des djihadistes du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, ont affronté avant-hier des membres du Hezbollah libanais et l'armée syrienne dans une zone montagneuse située à la frontière syro-libanaise. Les combats ont fait des morts dans les deux camps. Parallèlement la coalition a mené sept raids contre l'EI en Syrie et en Irak. Trois combattants du Hezbollah, cinq soldats syriens et une quinzaine de membres du Front al-Nosra au moins ont péri au cours de l'attaque lancée par les insurgés syriens contre Flita, une localité située du côté syrien de la frontière, a-t-on déclaré de sources proches des services de sécurité libanais et syriens. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche de l'opposition, le Front al-Nosra a attaqué le Hezbollah et son allié, l'armée syrienne, en déclenchant des tirs de mortier. L'armée de Bachar al Assad a riposté en pilonnant le secteur. Le Hezbollah chiite libanais a envoyé des milliers d'hommes soutenir l'armée syrienne dans sa guerre contre les insurgés. Il a régulièrement affronté des groupes sunnites comme le Front al-Nosra et l'Etat islamique (EI).
162 Irakiens relâchés par l'EI Les combats en Syrie ont débordé du côté libanais à plusieurs reprises l'an dernier, menaçant d'entraîner ce petit Etat dans la guerre civile syrienne. Dans le nord de l'Irak, des djihadistes de l'Etat islamique (EI) ont relâché samedi 162 des 170 hommes qu'ils avaient capturés la veille, selon des responsables et des habitants. Les arrestations étaient liées à une recherche de personnes coupables d'avoir brûlé deux drapeaux de l'EI. Selon un homme de 39 ans relâché par l'EI, ils ont été attachés et interrogés par les djihadistes. Ils ont passé la nuit dans des maisons à cinq ou dix par pièce puis ont tous été libérés, sauf huit d'entre eux. Les djihadistes ont déjà eu recours à des arrestations de masse pour tenter de briser la résistance dans les zones du territoire irakien dont ils ont pris le contrôle depuis leur offensive de juin.
Demande d'aide à l'Australie Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a demandé dimanche à l'Australie de renforcer son assistance militaire pour permettre à l'armée de vaincre les djihadistes du groupe Etat islamique (EI). M. Abadi s'exprimait à l'occasion d'une visite à Bagdad de son homologue australien Tony Abbott. Ce dernier était venu en Irak pour discuter de l'aide apportée à ce pays dans sa lutte contre l'EI. Le Premier ministre irakien a appelé la partie australienne à renforcer son assistance militaire, accélérer l'entraînement des forces irakiennes et fournir ce dont elles ont besoin pour pouvoir combattre et éliminer l'EI, a indiqué un communiqué de son bureau. L'Australie est membre de la coalition internationale qui mène des frappes aériennes en Irak sur des positions de l'EI, et a également déployé des conseillers militaires pour aider l'armée irakienne. L'EI a pris l'an dernier le contrôle de larges portions de territoire en Irak, notamment au nord et à l'ouest, et les atrocités que ce groupe ultra-radical y a commis, ainsi qu'en Syrie où il est également implanté, ont entraîné la création par Washington d'une coalition internationale qui effectue des raids aériens dans ces deux pays et soutient militairement l'armée en Irak. Accusé de crimes contre l'Humanité et de nettoyage ethnique, ce groupe est responsable de multiples exactions --viols, rapts, exécutions, persécutions-- dans le califat qu'il a proclamé sur des territoires syriens et irakiens. Des dizaines d'Australiens combattent dans les rangs de groupes jihadistes à l'étranger, faisant craindre au gouvernement qu'il puissent mener des attaques à leur retour en Australie.