Le tribunal de Tripoli a reporté au 25 janvier, le procès des anciens dignitaires du régime de Mouammar Kadhafi, sur requête des avocats de la défense, au cours d'une audience dimanche. Parmi les dignitaires de l'ancien régime présents à cette audience, figurent le dernier Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi Mahmoudi, son ex-chef des services de renseignements, Abdallah al-Senoussi et son dernier ministre des Affaires étrangères, Abdelati Labidi. Ces principaux responsables de l'ancien régime ont été inculpés le 24 octobre 2013 pour crimes et répression de la révolution de 2011, rappelle-t-on. Assassinats, incitation au crime et au viol collectif, formation de groupes armés de nature à provoquer des troubles publics, utilisation de l'émigration pour faire pression sur les pays européens, recrutement de mercenaires sont, entre autres, les autres chefs d'accusation retenus contre eux. L'audience de ce dimanche à Tripoli s'est déroulée en l'absence de Seif al-Islam Kadhafi, fils de Kadhafi, jugé par vidéoconférence depuis la ville de Zenten (180 km au sud-ouest de Tripoli). L'absence répétée de Seif al-Islam a été expliquée officiellement par des sources judiciaires pour des raisons techniques mais, en réalité, la rivalité entre les troupes de 'Fajr Libya', qui contrôlent actuellement Tripoli et les Zentanis chassés de la capitale libyenne, serait à l'origine de la non-participation de l'accusé. La Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (Cpi) a décidé dernièrement de référer l'affaire du Libyen Seif Al-Islam Kadhafi au Conseil de sécurité de l'ONU, consécutivement au défaut d'exécution du gouvernement libyen à l'égard de deux demandes de coopération émises par la Cpi. Soupçonnés par la Cour pénale internationale (Cpi) de crimes contre l'humanité, Seif al-Islam Kadhafi et Abdallah al-Senoussi font l'objet de mandats d'arrêt internationaux. La Cpi, qui tient toujours à juger Seif al-Islam, avait par contre décidé, le 11 octobre 2013, d'autoriser la Libye à juger Abdallah al-Senoussi.