En tombant avec le Ghana, l'Afrique du Sud et le Sénégal, les Fennecs ont assurément hérité du groupe le plus relevé de la CAN. Le 3 décembre dernier, à l'issue du tirage au sort de la CAN 2015 du côté du Malabo, il n'y a pas eu beaucoup de débat concernant l'identité du groupe de la mort. L'étiquette en question a été attribuée à la poule C d'une manière unanime par tous les observateurs. En tant que meilleur représentant africain à l'occasion de la dernière Coupe du Monde, l'Algérie émerge comme le grand favori pour se qualifier pour les quarts de finale. Toutefois, les hommes du Français Christian Gourcuff n'auront pas la tâche facile puisqu'ils devront se frotter au Ghana, au Sénégal et au vainqueur de l'édition 1996, l'Afrique du Sud. Sous la coupe de Vahid Halilhodzic, l'Algérie a été l'une des principales sensations de la dernière Coupe du Monde. Elle a pris le dessus sur la Corée du Sud (4-2) au prix d'une remarquable prestation et a réussi à tenir en échec la Russie. Des résultats qui lui ont ouvert les portes des huitièmes de finale pour la première fois de son histoire. Ce n'est qu'à l'issue des prolongations et face au futur lauréat allemand que les Algériens ont dû céder en huitièmes de finale. Cet hiver, en Guinée équatoriale, il y a fort à parier qu'avec un rendement semblable, les Fennecs ont toutes les chances d'aller au bout et renouer avec un trophée qu'ils n'ont plus remporté depuis 1990. Avec des joueurs comme le Valencien Sofiane Feghouli ou l'attaquant du Sporting, Islam Slimani, Gourcuff dispose d'une génération de joueurs très talentueuse. Il peut, en outre, également compter sur l'expérience de quelques éléments défensifs, à l'instar de Madjid Bougherra et de Djamel Mesbah. Parmi les écueils qui se présenteront sur la route des Algériens, il y a celui du Ghana. Les Black Stars font également figure d'un favori en puissance avec, dans leurs rangs, des joueurs confirmés tels que Gyan Asamoah, Andre Ayew ou encore Emmanuel Agyemang-Badu. Les Ghanéens n'ont pas été à la hauteur à l'occasion du Mondial brésilien et ils se sont qualifiés pour la CAN sans vraiment convaincre. Mais, Avraam Grant, leur sélectionneur, a bon espoir de les faire revenir à leur meilleur niveau et les qualifier au moins jusqu'aux demi-finales. Un objectif qu'ils ont constamment rempli lors des quatre précédentes éditions. Les outsiders : le Sénégal et l'Afrique du Sud Ce n'est pas pour rien que lors du tirage au sort de la CAN, le Sénégal était la sélection du pot 4 sur laquelle personne ne souhaitait tomber. Quatrième équipe africaine au classement FIFA, elle devrait donner beaucoup de fil à retordre à ses adversaires en Guinée équatoriale. Son effectif, rempli de joueurs évoluant dans des grands clubs européens, est impressionnant, bien que pénalisé par les absences de quelques éléments majeurs. La sélection sud-africaine de Shakes Mashaba ne dispose pas du même potentiel que le Sénégal. Toutefois, avec son groupe composé majoritairement de joueurs de cru, elle peut espérer créer la surprise surtout qu'elle n'aura pas de pression particulière sur ses épaules comme ce fut le cas lors de la précédente édition disputée à domicile.
La star : Asamoah Gyan Tandis que beaucoup de monde parie sur l'Algérien Islam Slimani afin de réussir un bon tournoi, Asamoah Gyan pourrait encore une fois faire parler de lui avec le Ghana. On peut même supposer que la qualité du parcours des Black Stars dépend en grande partie de la forme qu'affichera l'ancien avant-centre du Stade Rennais. Le capitaine ghanéen de 29 ans a marqué 6 buts lors des trois précédentes éditions de la CAN, dont les trois signés à l'occasion de la campagne 2010. Cette année, et avec le vécu emmagasiné dans les plus grands championnats européens, il sera encore l'arme offensive numéro un de sa sélection.
Le match phare : Ghana-Sénégal D'entrée, les différentes équipes de ce groupe vont devoir entrer dans le vif du sujet. Le Ghana et le Sénégal, par exemple, vont devoir dès la première journée en découdre lors de ce qui sera l'un des chocs les plus attendus de la compétition. Ce match aura lieu le 19 janvier et pourrait se révéler décisif en vue de la qualification pour les quarts. Même si perdre lors de la première rencontre n'est pas forcément synonyme d'élimination, l'équipe qui sortira bredouille de ce duel à Mongomo se retrouvera dans de sales draps puisqu'elle aura ensuite à défier l'Algérie.