La Banque mondiale a mis en garde contre les risque d'épuisement des réserves de change de la Libye dans quatre ans, si l'instabilité politique persiste dans le pays, révélant que les réserves de devises ont chuté à 100 milliards de dollars en août dernier, en baisse de 20% depuis le début de l'année 2014. Le chaos sécuritaire a conduit à la baisse de la production de pétrole à 400 000 barils par jour en moyenne, contre 1,6 million de barils avant la chute de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi en 2011, avec la poursuite de la chute du prix du brut sur le marché mondial à moins de 50 dollars le baril. La Banque mondiale a ajouté dans le rapport de synthèse économique trimestriel sur le Moyen-Orient et Afrique du Nord publié jeudi, que le prix de l'échec de parvenir à un accord politique entre les parties est élevé, d'autant que les taux de production de pétrole à l'heure actuelle ont fortement chuté par rapport à la situation avant l'aggravation de la situation en Libye, où la production moyenne était d'environ 1,6 million de barils par jour, ce qui a entraîné une baisse des prix du pétrole, poussant le gouvernement à puiser dans les réserves. Le document a souligné que la baisse des prix du pétrole et des exportations de pétrole de la Libye, en raison de la poursuite des combats autour des champs de pétrole, a conduit à une grande pression sur le dinar libyen, ajoutant que la valeur de la monnaie libyenne a déjà chuté sur les marchés internationaux de plus de 20%. Selon le rapport, depuis la révolution libyenne en 2011, la Libye souffre d'un déficit dans le budget, à l'exception de 2012, qui a vu une augmentation significative des exportations de pétrole, soulignant que la baisse des prix du pétrole a récemment été accompagnée par une baisse des exportations de pétrole, ce qui devrait creuser davantage le déficit budgétaire en 2015. La Banque mondiale a déclaré qu'en supposant que le prix d'un baril de pétrole est à 65 dollars le baril du Brent en moyenne sur 2015, avec le maintien du niveau actuel de production de pétrole de la Libye à 400 000 barils par jour, le déficit budgétaire cette année s'élèvera à 31% du Pib contre 11% en 2014. La banque a souligné que la réduction de l'écart de financement sera difficile, surtout à la lumière de projections qui écartent la normalisation à court terme des exportations pétrolières, soulignant que la plus grande part du budget libyen est allouée aux subventions de l'énergie et les salaires des fonctionnaires. La Banque centrale de Libye a annoncé plus tôt qu'elle prendrait des décisions qu'elle a qualifié de 'difficiles' et 'injuste' pour sortir de la crise économique, à travers une politique d'austérité fondée sur la réduction de dépenses publiques.