L'Etat ne cesse de développer le secteur de la santé dans le sud du pays en témoigne ce programme de plusieurs projets sanitaires depuis 2009, dont une partie est sur le point d'être finalisée , à l'instar des hôpitaux prévus à Adrar, Béchar, Ouargla, El Oued et Ghardaïa, pour porter la capacité d'accueil de chacune de ces wilayas à 120 lits, selon les données fournies par le ministère de la Santé. C'est ainsi que le ministre de la Santé, la Population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé à Hassi Messaoud que "Le volet de la santé dans le Sud du pays est différent de celui du Nord, nécessitant davantage d'efforts de la part des différents acteurs, des secteurs public et privé, en vue d'assurer une meilleure prise en charge des malades et la préservation de la santé du citoyen dans ces régions", a-t-il souligné lors de sa visite de travail dans la wilaya de Ouargla. La population dans le Sud fait face à diverses pathologies, dont le trachome, dà l'Algérie a réalisé de "grandes avancées" pour sa lutte, et poursuit cette stratégie "sans relâche" contre ces pathologies. C'est ainsi que M. Boudiaf a mis l'accent sur la nécessaire mise en place d'une cellule mixte à l'échelle de la wilaya, composée de représentants de la santé et de la Protection civile, afin d'examiner la situation sanitaire dans le Sud, relever les carences et réunir les conditions nécessaires à la prise en charge de la santé du citoyen et la consécration de son droit à l'accès aux soins. D'autre part, il a souligné également la nécessité de l'affectation d'un nombre suffisant d'ambulances pour l'évacuation des malades vers les structures hospitalières éloignées, la dotation des structures de santé en quantités suffisantes de vaccins, en coordination avec l'institut Pasteur d'Alger, ainsi que la prise en charge et le suivi de la santé maternelle dans ces régions reculées. Et dans ce même ordre d'idée, le ministre a fait état de la mobilisation d'unités médicales mobiles, dont une dizaine pour la wilaya d'Ouargla, encadrées par un staff médical et paramédical, devant assurer des consultations et soins médicaux, déterminer la prévalence des maladies dans les régions enclavées, à l'appui de campagnes préalables de sensibilisation en direction des citoyens. En visitant le projet d'extension de l'hôpital de Hassi-Messaoud, dont les travaux tirent à leur fin, M. Boudiaf a annoncé l'affectation prochaine de spécialistes dans le Sud, où les conditions adéquates doivent être réunies, notamment le logement, ainsi que l'inscription, pour 2015, d'une opération d'acquisition de neuf (9) cliniques mobiles pour la wilaya d'Ouargla.
Le sud dans le plan quinquennal 2015-2019 Encore faut-il rappeler que les régions du Sud et des Hauts-Plateaux (19 wilayas) devraient être dotées de cinq nouveaux centres hospitalo-universitaires (CHU) répondant aux normes internationales, dans le cadre de la politique adoptée par l'Etat pour rapprocher les services de santé du citoyen et réaliser la justice sociale en termes de répartition des soins. Il s'agit des wilayas d'Ouargla, Béchar, Laghouat, Batna et Sétif, dont la capacité d'accueil sera de 500 lits chacune et où il est prévu également la réalisation de 5 facultés de médecine. La réalisation de ces établissements hospitaliers s'inscrit dans le cadre du plan quinquennal (2015-2019), le nombre de CHU devant passer à 24 établissements à l'horizon 2020. D'autre part, ces mêmes wilayas connaîtront la réalisation d'autres projets sanitaires, à savoir des polycliniques, des établissements hospitaliers spécialisés, des centres de transfusion sanguine et des centres de désintoxication. Dans les Hauts-Plateaux, les wilayas de Batna, Tiaret, Khenchela et Naâma seront dotées d'établissements hospitaliers publics qui profiteront aux habitants de Laghouat, Batna, Tébessa, Djelfa, Sétif, Saida, M'sila, El Bayadh, Tissemssilt et Khenchela. Les centres anti-cancer seront désormais équipés, notamment en matériel de radiothérapie, afin d'éviter aux patients les frais du déplacement vers le nord du pays pour y subir les soins. En d'autres termes, l'Etat montre qu'il œuvre toujours pour assurer une meilleure prise en charge de la santé dans le Sud du pays, comme l'a si bien affirmé, à Hassi-Messaoud (Ouargla), le ministre de la Santé, la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Par ailleurs, il est important de rappeler que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a affecté 350 médecins, dans le cadre du service civil, dans le sud du pays en vue de combler le manque enregistré en praticiens spécialistes dans ces régions Outre l'affectation chaque année de praticiens spécialistes dans ces wilayas, l'Etat œuvre à faciliter leur mission, en leur garantissant des logements de fonction, une formation continue dans différentes spécialités et de meilleures conditions de travail, pour renforcer les 4.337 praticiens généralistes du secteur public établis dans le sud du pays. Ces régions comptent également 897 praticiens spécialistes (médecins, chirurgiens, dentistes et pharmaciens) relevant du secteur public, ainsi que ceux du secteur privé dont 520 médecins généralistes, 337 chirurgiens dentistes, 847 pharmaciens d'officine et 338 praticiens spécialistes, outre 370 praticiens inspecteurs de santé publique des deux secteurs. Les wilayas concernées par ces affectations sont Adrar, Laghouat, Biskra, Bechar, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, Tindouf, Ghardaïa et El-Oued. Dans ce cadre et en application des directives du président de la République, le Premier ministre a donné des instructions pour que les secteurs concernés par la mise à disposition de logements de fonction (habitat et collectivités locales) mettent en œuvre un programme spécial sur la base des besoins exprimés par le secteur de la santé, à l'effet de permettre l'affectation de médecins spécialistes. Concernant le plan d'action du secteur pour l'année 2015, un programme spécial Sud et Hauts -Plateaux afin d'améliorer la couverture sanitaire dans ces régions. Au regard de la spécificité des régions du grand sud, ce programme tient compte de la distance séparant les agglomérations, du phénomène du nomadisme, des données épidémiologiques spécifiques à la région et de l'importance des frontières qui concernent plusieurs wilayas du sud, avait expliqué le ministre. De plus et outre la décentralisation de la gestion des établissements de santé aussi bien pour ce qui concerne la gestion financière que pour la ressource humaine, le ministère a adopté une nouvelle carte sanitaire adaptée aux spécificités des régions du sud, de manière à permettre une plus grande efficience de la gestion et une meilleure offre de soins. Enfin, le ministre de la Santé, qui a fait part de la programmation, dans deux semaines, d'une rencontre à Ouargla pour faire le point sur la situation de la santé dans le Sud du pays, poursuit sa visite de travail de deux jours dans cette wilaya, par l'inspection d'autres projets et structures relevant de son secteur dans différentes daïras.