Dans un paysage politique convulsé à l'extrême, tordu de transes et contaminé par l'irrationnel, le RND qui a l'âge adulte politiquement, dix-huit ans déjà, à travers ses activités organiques et son discours politique, tient à consolider sa position de premier soutien au programme du Président Abdelaziz Bouteflika, mais aussi à additionner les erreurs de parcours de son rival le FLN pour lui substituer plus tard son statut de première force politique. C'est évident pour un parti qui a su se renforcer après le départ de son ex-SG, Ahmed Ouyahia. Donc, l'impulsion organique et politique apportée par M. Abdelkader Bensalah, depuis qu'il est à la tête de ce parti, est irréfutable. Dès lors, depuis un certain temps, le RND se détournant de certaines gesticulations qui irritent tant la société algérienne que le pouvoir, s'est rendu à son propre programme comme à ses raisons de parti nationaliste. Au point d'observer une ligne de conduite qui s'étend à toutes les questions qui intéressent le futur de la Nation, la défense des intérêts économiques du pays, la vertu d'un débat politique sain autour des grands axes des réformes politiques, la révision de la Constitution, en particulier. Des engagements que le SG du RND, Abdelkader Bensalah, a réitéré samedi à Mascara à l'occasion de la tenue d'une conférence régionale qui a regroupé les élus et les cadres du parti. Il a, dans son discours, expliqué les positions du RND sur nombre de questions d'actualités et sur lesquelles M. Bensalah s'est prononcé avec la plus grande conviction et pour dire certaines vérités à savoir par exemple que l'initiative du FFS de conférence nationale du consensus "ne présente pas les conditions de son succès, en dépit de ses intentions nobles". Un refus poli du RND à y prendre part. Là, c'est le contraire de ce que fait le FLN qui tourne en rond sur cette question de participation. Aucune position claire n'est exprimée par l'ex-parti unique, pris plus que jamais par ses contradictions internes. Une dégradation politique qui pourrait lui coûter des plumes et affaiblir sa crédibilité politique au sein de son propre "lit électoral" et au sein même de ses militants. Cette fois-ci, le RND a été catégorique pour annoncer qu'aucune initiative ne peut réussir "sans le parrainage des institutions légitimes de l'Etat et leur supervision directe". Cela enfonce plus l'initiative du FFS et déboussole des partis qui ont donné leur accord de principe à prendre part à cette conférence. M. Bensalah a, également, renouvelé que son parti ne déviera pas de son engagement à soutenir le programme présidentiel et s'inscrit en continu dans la démarche du président Abdelaziz Bouteflika, visant la révision de la Constitution, considérée comme le choix le mieux indiqué pour le règlement des problèmes du pays. Inventoriant toutes les phases du dialogue le président du Conseil de la nation et SG du RND est convaincu de la nécessité pour l'ensemble de la classe politique à dépasser les divergences actuelles dans le seul intérêt de la Nation et qu'il faudrait conclure à une singulière tranquillité sociopolitique au vu des événements et des tensions qui se déroulent dans la région. Pour lui, les tentatives de l'opposition d'exploiter les revendications des populations du Sud et la conjoncture économique actuelle du pays "resteront vaines, car le peuple algérien a su tirer les leçons des épreuves traversées, dans le passé, par le pays. Le fait que le RND brandisse avec sa superbe responsabilité presque exclusive en cette période son nationalisme est une réponse à une compensation et une dénonciation d'un désordre politique dont d'aucuns auront pu faire l'économie pour le bien du pays.