Une journée après le retour au calme dans la ville d'In-Salah (750 km au nord de Tamanrasset) après la journée de dimanche marquée par de violentes protestations contre l'exploration du gaz de schiste, le Commandant de la 6è Région militaire (Tamanrasset) s'est rendu mardi dans cette ville, où il s'est réuni avec les représentants de la société civile parmi les citoyens et les notables de la région. Ainsi donc un communiqué du MDN précise que "Le Commandant de la 6ème Région militaire et conformément aux instructions du Haut Commandement, s'est rendu hier 3 mars 2015 à la ville d'In Salah, où il s'est réuni avec les représentants de la société civile parmi les citoyens et les notables de la région, au nombre de vingt-neuf (29) personnes"."Au cours de cette rencontre, le Commandant de la 6è RM a écouté leurs préoccupations et leurs revendications, tout en les exhortant à faire prévaloir la raison et de faire preuve de responsabilité et de soutenir les efforts d'apaisement et d'éviter tout acte de sabotage ou de destruction des biens publics et privés", a ajouté la même source. Il est utile de rappeler d'autre part qu'une rencontre avait eu lieu dans la soirée de dimanche dernier entre les autorités sécuritaires locales et les représentants des protestataires lors de laquelle il a été convenu de ne plus recourir aux actes de violence, de saccage et d'incendie. C'est alors que l'action de protestation a repris sa forme pacifique par un sit-in devant le siège de la daïra d'In-Salah. La protestation contre l'exploration du gaz de schiste a pris une tournure violente durant la journée de dimanche, au cours de laquelle des heurts ont eu lieu avec les forces de l'ordre, avant que les protestataires ne prennent pour cible plusieurs édifices publics, dont le siège de la daïra, l'agence de l'opérateur de téléphonie Mobilis, des structures de police, le parc de la commune, ainsi que la résidence du chef de daïra, selon la même source. Ces violences ont fait plusieurs blessés à différents degrés dont 40 policiers, qui ont été pris en charge à l'hôpital d'In-Salah. A ce moment-là, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avait affirmé dans un communiqué, suite aux incidents initiés par des jeunes opposés à l'exploration du gaz de schiste dans la ville d'In Salah, que les voies du dialogue "sont et resteront toujours ouvertes". Les plus hautes autorités du pays avaient assuré dernièrement qu'il n'y avait pour l'heure aucune exploitation de gaz de schiste mais seulement des études en cours pour évaluer le potentiel de l'Algérie en cette énergie Le ministère "reste persuadé que la sagesse avérée des citoyens de la région ainsi que le patriotisme immuable des habitants d'In Salah demeureront le rempart contre toute tentative visant la sécurité et la stabilité de cette ville". Et l'appel du chef de la 6e Région militaire de l'Armée nationale populaire (ANP), le général-major Athamnia Ammar à In Salah (Tamanrasset) aux protestataires contre l'exploitation du gaz de schiste "à faire preuve de retenue et à privilégier le dialogue", dans la perspective d' "assurer la stabilité" dans cette région. Le général-major a rassuré l'assistance quant à la prise en charge des blessés lors des dernières échauffourées, a précisé la même source selon laquelle une enquête a été ouverte pour déterminer si des "dépassements individuels" ont été commis par les "différents services de sécurité". "Il a également insisté sur la nécessité d'éviter toute forme de provocation ou d'affrontements avec les forces de maintien de l'ordre et de lever le sit-in pacifiquement et de laisser place au retour à la vie normale et ne pas entraver les activités quotidiennes de la population", a souligné le communiqué du MDN "Le Commandant de la 6è RM s'est ensuite réuni avec les responsables des différents services et forces de maintien de l'ordre, afin de coordonner les efforts pour assurer l'ordre public dans le cadre du strict respect des lois de la République", a indiqué la même source. Enfin, le communiqué conclu en ces termes : "Quant aux lectures contenues dans certains quotidiens parus aujourd'hui (mercredi), le MDN dément catégoriquement toute autre interprétation".