La Chine œuvre pour renforcer ses relations d'investissements économiques et commerciales avec l'Algérie, et souhaite développer davantage d'autres secteurs, plus précisément ceux du textile et de l'électroménager. C'est du moins ce qu'a fait savoir, hier, le chef de la délégation chinoise venue à Alger. "L'Algérie est un marché très prometteur et plusieurs entreprises chinoises activent dans divers projets en Algérie, dans le bâtiment, les transports, les télécommunications, etc. L'Algérie recèle des ressources naturelles énormes, ce qui nous amènent à souhaiter de développer à l'avenir les secteurs du textile et l'électroménager en particulier, en installant des entreprises de fabrication chinoise sur le sol algérien", a indiqué hier, M. Wan Jefei, président du CCPIT (Conseil chinois pour la promotion du commerce international), lors du forum d'affaires algéro-chinois tenu, hier, à l'hôtel Hilton d'Alger. Le haut responsable chinois a rappelé lors de son intervention les bonnes relations amicales et historiques qu'entretiennent l'Algérie et la Chine. Il a, à cet effet, estimé que les relations bilatérales sont excellentes sur tous les plans, politique, économique et commercial. A noter que la visite de cette délégation chinoise, qui est composée d'une vingtaine de responsables d'entreprises, intervient en application de l'accord de coopération entre la Caci (Chambre algérienne de commerce et d'industrie) et le CCPIT, et rentre dans le cadre du renforcement des relations économiques et commerciales, en favorisant les rencontres des hommes d'affaires des deux pays pour l'examen des opportunités de partenariat et d'investissement. Interrogé sur l'impact des dernières mesures de la loi de finances complémentaire pour 2009 concernant les investissements étrangers, M. Wan Jefei a fait savoir que la Chine respecte les lois algériennes, et qu'au contraire cela ne changera en aucun cas les relations d'investissement des entreprises chinoises en Algérie, puisque notre pays représente pour eux un partenaire maghrébin et africain exceptionnel. "La position géostratégique de l'Algérie est un grand avantage pour la Chine vis-à-vis de nos investissements dans le continent africain, celle-ci représente un pont ou une porte entre l'Europe, et les autres pays africains" a-t-il souligné. De son côté, M. Ibrahim Ben Djaber, président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), a déploré le fait que l'Algérie importe de la Chine, mais exporte moins, selon lui il faudrait aussi que les entreprises chinoises investissent davantage à l'avenir en Algérie en implantant des entreprises exerçant dans divers secteurs, pour en faire bénéficier les Algériens de leur savoir-faire et du transfert technologique. En revanche, malgré le décalage de l'entrée en vigueur de l'Algérie à la grande zone arabe de libre-échange, ce qui a créé un déficit dans la balance commerciale. Celui-ci estimera que dans les prochains jours il est utile que l'Algérie garantira sa place. La Chine a été considérée comme le 3e fournisseur commercial de l'Algérie en 2008, avec une totalité d'importation de 8,36%, ainsi qu'un taux d'exportations de 1,5%. Le volume des échanges commerciaux a été de plus de 3,9 milliards de dollars en 2008. Au premier semestre 2009, le volume d'échanges avait atteint 2,5 milliards de dollars entre les deux pays. Les importations algériennes en 2008 ont été de l'ordre de 4,06 milliards de dollars, quant aux exportations elles nt été de 502 millions de dollars. La balance commerciale en 2008 avait atteint 3,5 milliards de dollars. Samira Hamadi