Fermée par des citoyens opposés aux élus depuis septembre 2014, l'APC d'Azazga (35 km à l'est de Tizi-Ouzou) a été, enfin, rouverte, avant-hier, permettant au président de l'Assemblée populaire communale (APC) et son équipe, d'accéder au siège et reprendre le travail dans un contexte de tension persistante.
Le président de l'APC, Mustapha Bouadi, a indiqué, à l'APS, que les élus ont pu accéder au siège de l'Assemblée "après cinq mois d'absence, suite à la mobilisation de la force publique par la wilaya". Toutefois, la situation demeure "tendue", a-t-il affirmé, en raison de rassemblement observé, dimanche et avant-hier, par les contestataires. A l'origine de ce conflit, une affaire de "dilapidation de foncier" que se rejettent mutuellement les deux parties. Selon Rachid Allouache, "depuis l'installation du président de l'APC, des individus, dont des proches à lui, se sont appropriés des terrains appartenant à la commune pour construire des habitations individuelles". Le président de l'APC accuse, de son côté, ses détracteurs de "convoiter une parcelle de terrain de 12 ha, située en face du lycée technique d'Azazga, terrain appartenant à la commune et qui a été mis aux enchères, en 2013, par l'agence foncière communale, en publiant un avis de vente dans un quotidien national", précisant que l'APC a procédé à l'annulation de cette vente et récupéré le terrain pour la réalisation d'équipements publics. Le président de l'APC a précisé que son équipe procédera d'abord à "un constat des dégâts, qu'a subi le siège durant notre absence, pour faire un bilan de la situation". "Nous nous pencherons, par la suite, à l'étude de l'état d'avancement des projets lancés, qui n'ont pas fait l'objet d'un suivi depuis la fermeture du siège de l'APC", a-t-il affirmé. De son côté, Rachid Allouache, membre de la coordination inter -villages qui revendique le départ des élus en exercice, a indiqué à l'APS qu'un rassemblement de citoyens, est observé lundi devant le siège de la commune, pour réitérer la revendication de dissolution de l'APC d'Azazga. Une action similaire avait été initiée la veille par la même coordination. Parallèlement à ce sit-in, un autre rassemblement a été initié par des citoyens qui soutiennent le P/APC non loin du siège de la mairie à hauteur de l'ex-église de la ville. Un dispositif sécuritaire a été déployé devant l'hôtel de ville, pour parer à d'éventuels incidents et à toute tentative de fermeture du siège de l'APC par les opposants au maire, a-t-on appris de sources sécuritaires. Une commission d'enquête pluridisciplinaire avait été diligentée par la wilaya pour se pencher sur la gestion de l'APC d'Azazga et "n'a rien décelé de délictuel", selon le wali qui s'était exprimé sur le sujet en novembre dernier à l'occasion d'une session de l'Assemblée populaire de wilaya, rappelle-t-on. Idir B.