Comme à l'accoutumée, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message à la Nation à l'occasion de le fête de la Victoire. Dans cette missive, il met en exergue sa certitude et sa loyauté à ne mettre en relief dans ces moments difficiles que traverse le pays que le droit que lui confère la Constitution en sa qualité de premier magistrat du pays. " Je redoute la nocivité de ceux, d'entre nous, qui se sont laissés glisser sur la dangereuse pente de la politique de la " terre brûlée " dans le dessein d'arriver au pouvoir, même en mettant notre Etat en ruine et en marchant sur les cadavres des enfants de notre peuple " ainsi, le président de la République soulignait la gravité des troubles ayant émaillé la vie publique en qualifiant " les animateurs de " pseudo hommes politiques ". Dans ce message, lu en son nom à Ghardaïa, le chef de l'Etat a été d'une intransigeance et fermeté à l'égard d'une partie de l'opposition ayant été à l'origine " d'actes de vilenie morale et d'incivilité totalement incompatibles avec les fondements et les constituants d'une citoyenneté authentique et responsable ", a martelé le président de la République. Les mis en cause : des " pseudos hommes politiques ", comme qualifiés par le président, " soutenus par une presse qui n'a aucun souci de son éthique professionnelle, s'évertuent, matin et soir, à effrayer et démoraliser ce peuple, à saper sa confiance dans le présent et l'avenir ", convaincu que " le peuple qui n'a pas accordé, et n'accordera pas, de crédit à leurs sornettes " réprouve " le mal et la déloyauté et méprise ceux qui s'y adonnent". Partant du principe que notre peuple " aspire à aller de l'avant et à investir l'énergie de sa jeunesse dans une dynamique nationale, tous azimuts, ayant pour finalité de construire et non pas de détruire ", le président de la République souligne avec force " l'extrême obligation d'user d'un surcroît de fermeté et de rigueur, pour défendre l'Etat ", c'est un devoir " constitutionnel, légal, légitime et moral qui ne peut souffrir ni report ni dérobade ". Une riposte sans précédent du président de la République qui en appelle à la maturité politique et à l'esprit de la retenue pour renforcer le front intérieur et " parer aux risques qui guettent à l'heure actuelle, notre région qui grouille de troubles et de menaces " et contre lesquelles " les vaillants fils de cette Nation doivent se mobiliser et s'unir ".
Le dialogue plus que jamais " La construction de ce front intérieur nous concerne tous , le moyen d'y parvenir est le dialogue et la cohésion des rangs " en partisan du dialogue et acquis à ses vertus, le président de la République se dit l'accepter " avec ceux qui divergent avec nous sur la conception politique de la conduite des affaires du pays, qu'avec ceux qui préconisent des idées plus judicieuses que les nôtres " à la condition toutefois, " que l'on y vienne sans aucune intention préconçue de remettre en cause ce qui a été consacré conformément à la Constitution et par la volonté populaire clairement exprimée ".
"Le mouvement de protestation contre le gaz de schiste est excessif" Le chef de l'Etat défend, une nouvelle fois, l'option de l'exploitation du gaz de schiste et qualifie d'excessifs les mouvements de protestation qui se poursuivent au sud du pays. Dans son message, il insiste sur la nécessité de connaître les potentialités de l'Algérie en gaz de schiste pour mieux "planifier l'avenir". "In Salah est la prunelle de nos yeux. Elle n'a été avare envers l'Algérie ni de ses ressources ni de l'apport des meilleurs de ses enfants. Elle l'a gratifiée de deux richesses, celle du gaz et celle des hommes", a-t-il soutenu, dans une tentative de charmer la population locale, appelant ainsi la population locale "à privilégier la sagesse et à faire prévaloir la raison". Il affirme que l'aspect environnemental a toujours été pris en compte dans ce genre d'opérations et d'activité et que la santé des citoyens sera préservée. Pour lui, c'est "une ligne rouge que ni l'Etat ni nulle autre partie ne peuvent franchir". "C'est en gardant, en permanence, à l'esprit que nul n'a le droit et ne peut se permettre d'agir d'aucune manière pouvant attenter aux intérêts des citoyens, à l'écologie et à l'intégrité géologique de quelque zone territoriale que ce soit, que nous avons entrepris, sur la base de certitudes irréfragables, éprouvées et vérifiées, d'engager les travaux d'exploration et d'évaluation, uniquement, des potentialités du pays en gaz de schiste", a-t-il relevé, regrettant que les mouvements de protestation anti-gaz de schiste à In Salah persistent en dépit de toutes les assurances données à la population. Le président Bouteflika considère que cette ressource naturelle est nécessaire pour la poursuite du développement du pays. "Sans une connaissance suffisante des potentialités de notre sous-sol en gaz et en pétrole et gaz de schiste, il ne nous sera pas possible de planifier les étapes futures du développement de notre pays", affirme-t-il.