Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a récemment achevé une visite d'état en Algérie durant trois jours s'inscrivant dans le cadre de la fraternité et le bon voisinage ainsi pour mieux renforcer la coopération dans les divers domaines entre les deux pays, a souligné les acquis durant cette visite tout en valorisant tout ce qui a été réalisé, ce qui est paru dans sa déclaration à l'aéroport de Bamako à son retour. Evoquant, par ailleurs, notamment le Monument des martyrs "où se déroule le martyrologe du peuple algérien", le président malien a dit comprendre "combien de sacrifice il a fallu consentir pour que l'Algérie soit où elle est aujourd'hui". "Cette Algérie qui a conquis avec les armes sa liberté et sa place, cette Algérie aujourd'hui se tient très fermement à nos côtés. Cela nous a été dit par un homme de mérite, un homme d'Etat hors pair, le Président Abdelaziz Bouteflika", a-t-il souligné. S'agissant de son entretien avec le président Bouteflika, il a indiqué qu'il était d'"une cordialité magnifique...". "C'est au total une visite attendue, de mise, de reconnaissance de ce qui a été fait pour le Mali et pour l'Afrique et pour la paix mondiale. C'est de ça qu'il s'agit, avec une humilité, une courtoisie jamais surprise et beaucoup d'amitié, de sincérité, de fraternité vraie. C'est cela qui est de mise et cela seul qui compte pour nous", a-t-il déclaré. Le chef de l'Etat malien a fait également part de sa visite à la société nationale des véhicules industriels (SNVI), qui produit, a-t-il dit, "des camions de belle facture, solides, aussi bien civils que militaires et d'autres usages, des cars, des autobus... ". "Tout cela dans une nation confiante en son devenir, en son présent et qui est prête, absolument prête, à aller le plus loin possible avec nous... Voilà ce que je peux vous dire en remerciant du fond du coeur les peuples namibien et algérien et leurs dirigeants pour ces marques à l'endroit du Mali et de notre personne", a-t-il souligné.
L'achèvement de la signature est une nécessité prompte Sur le plan sécuritaire, le président malien a appelé ceux qui n'ont pas encore paraphé l'accord de paix et de la réconciliation d'Alger du 1er mars à le faire ou à aller "carrément" à la signature dans les "meilleurs délais" pour l'instauration d'une paix durable au Mali. "Nous espérons que nos frères vont comprendre qu'il y a une phase de confiance à recréer entre nous et que, plus tard on ira et plus de préjudices il y aura. Et ce n'est pas bon pour nous, ni pour les uns ni pour les autres". "Et ce sont les populations qui vont souffrir encore, une fois et parmi les populations, les plus fragiles, les enfants et les femmes", a-t-il ajouté. "Donc, vraiment que chacun se reprenne et que l'on paraphe ou que l'on vienne carrément à la signature dans les meilleurs délais. Et ne pas nous laisser trimbaler par le temps et, là-dessus, nous sommes en phase absolue avec l'ensemble de la communauté internationale", a-t-il affirmé. Les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans la région nord du Mali ont paraphé le 1er mars dernier à Alger un accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale, conduite par l'Algérie, en tant que chef de file. Le document a été paraphé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger (le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie.
Le CPS de l'UA et le CSNU saluent le paraphe de l'accord d'Alger D'autre part, Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (CPS de l'UA) et le Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU), ont salué le paraphe à Alger de l'Accord sur la paix et la réconciliation au Mali. "Le CPS de l'UA et les membres du Conseil de sécurité ont salué le paraphe, à Alger, le 1er mars 2015, de l'Accord sur la paix et la réconciliation au Mali, par le gouvernement du Mali, les mouvements de la Plate-forme d'Alger et tous les membres de l'équipe de médiation", est-il souligné dans le communiqué conjoint à l'issue de la 9èm réunion annuelle tenue récemment à Addis-Abeba. Les deux Conseils, africain et onusien, ont exhorté la coordination des mouvements de l'"Azawad, qui n'a pas encore paraphé le document, à le faire sans plus tarder". A cette occasion, le CPS de l'UA et les membres du Conseil de sécurité appellent "toutes les parties maliennes de continuer à participer de manière constructive, avec la volonté politique soutenue, un esprit de compromis et de bonne foi pour un règlement définitif", précisant que l'"engagement des parties maliennes est crucial pour le succès de l'ensemble du processus". Les deux parties ont souligné aussi l'importance cruciale de la mise en oeuvre "complète, fidèle et immédiate", de l'accord final, et ont appelé les parties maliennes à "démontrer" leur engagement envers la mise en œuvre complète. Les deux Conseils ont souligné notamment le"rôle clé" du représentant spécial du secrétaire général de la MINUSMA Nations Unies et celui du Haut représentant de l'UA pour le Mali, le Sahel et MISAHEL, ainsi que celui des pays de la région et d'autres acteurs internationaux, pour soutenir et superviser la mise en œuvre de l'"entente finale".