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M. Andreas Hergenrother : “La réalité de l'Algérie n'est pas très favorable aux IDE”
Coopération algéro-allemande
Publié dans Le Maghreb le 24 - 11 - 2007

Le Maghreb : La Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie existe depuis octobre 2005. Quels sont les services qu'elle fournit aux entreprises ?

M. Andreas Hergenrother : La Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK Algérie) existe officiellement depuis le 03 octobre 2005 et fournit des services à toutes les entreprises algériennes et allemandes qui sont intéressées. Nous faisons partie d'un réseau de chambres de commerces allemandes constitué de 120 bureaux à l'étranger et 81 chambres de commerce et d'industrie en Allemagne. Notre chambre est fortement soutenue par le ministère allemand de l'Economie et par la Fédération allemande des chambres de commerce et d'industrie (DIHK). Nous avons une mission officielle qui nous a été confiée par la (DIHK), qui consiste à représenter l'économie allemande à l'étranger, parce que chaque entreprise allemande est obligée de devenir membre d'une chambre de commerce. Notre deuxième fonction est de représenter les intérêts de nos membres. Nous sommes une institution bilatérale, composée d'entreprises algériennes et allemandes, qui ont absolument les mêmes droits. D'ailleurs, actuellement le président de notre institution est algérien, M. Mohamed Fechkeur. Notre troisième fonction est la prestation de services aux sociétés intéressées, donc aux sociétés allemandes et aux sociétés algériennes. Comme nous sommes certifiés au niveau international, toutes les chambres de commerce allemandes à l'étranger disposent d'un catalogue de services qui est le même. On travaille donc selon les mêmes programmes et nous fournissons les services sur la recherche de partenaires commerciaux, les E-trade-centers, l'étude de marché, ainsi que des informations sur les foires qui s'organisent et les services juridiques. Nous accompagnons les entreprises algériennes qui ont un potentiel pour l'exportation dans la participation aux salons en Allemagne qui reçoit les deux tiers des salons organisés dans le monde. Enfin, nous avons mis en place un nouveau service de formation. L'académie algéro-allemande pour cadres lancera son deuxième cycle de formation à partir du mois de janvier. Cette formation est destinée aux cadres décideurs, pour perfectionner leurs connaissances en management. Comme dans le premier cycle, 12 personnes vont bénéficier de cette formation proposée par la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, en partenariat avec la fondation Freidrich Naumann.


Cela fait deux ans que vous êtes présents en Algérie. Quel regard portez-vous sur le marché algérien ?

L'Algérie représente un marché de vente très intéressent. On sait que les exportations allemandes vers l'Algérie ont augmenté, durant le premier semestre 2007, de plus de 30%. Quant à la demande en importation de l'Algérie, elle a augmenté de 20% pour le même semestre. C'est un marché en croissance qui a un grand besoin de modernisation et de transfert de technologie. Cet aspect du marché algérien est intéressant, mais il y a un autre aspect qui l'est encore plus, c'est le volet des investissements et du transfert de technologie. Hormis le secteur de l'énergie, et certains domaines industriels comme les cimenteries, l'économie algérienne suit une politique d'ouverture aux entreprises étrangères. Cette ouverture encourage l'investissement et l'afflux de capitaux étranger. Elle représente un atout pour l'Algérie par rapport aux autres pays de la région Mena.


A votre avis, qu'est ce qui freine l'afflux des IDE en Algérie et quelles sont les contraintes que rencontrent les investisseurs étrangers ?
L'Algérie a engagé des réformes au niveau de sa législation, pour faciliter les mécanismes d'investissement aux entreprises étrangères, mais dans la réalité l'application de ces textes de loi n'est pas toujours respectée. Il n'y a pas non plus de ressources humaines suffisamment bien formées en nombre suffisant et la douane n'arrive pas à lutter d'une façon efficace contre la contrefaçon, parce qu'elle ne dispose pas suffisamment d'équipements techniques. Lors de la rencontre organisée dernièrement sur l'ouverture du marché et la protection de la propriété industrielle, nous avons évoqué ce problème que rencontre toutes les entreprises étrangères en Algérie. Nous avons beaucoup de sociétés allemandes dans d'autres pays qui font de la sous-traitance, qui importent des matériaux, les traitent et les réexportent vers l'Europe. Mais pour l'installation d'entreprises dans le secteur le l'automobile ou du textile, par exemple, il faut qu'il y ait des conditions fiscales favorables, notamment aux expatriés qui viennent vivre dans le pays. La réalité de l'Algérie n'est pas trop favorable aux IDE. Le système n'est pas tout a fait transparent, et cela représente des contraintes pour les investisseurs dans le domaine de la sous-traitance.
Dans le domaine de la privatisation, je l'ai dis souvent, on a beaucoup de contraintes. Les procédures sont extrêmement longues. Il y a plusieurs étapes de négociations avec l'entreprise à privatiser, les ministères et les différentes institutions.

Les entreprises allemandes sont-elles bien informées sur le marché algérien, combien sont-elles à avoir réellement investi en Algérie ?

Nous avons fait une vingtaine de manifestations en Allemagne pour promouvoir ce marché. A vrai dire, on remplit cette tâche, mais elle n'est pas la notre. La promotion de la destination Algérie doit se faire par les autorités algériennes, comme c'est le cas pour la Tunisie, le Maroc et l'Egypte qui font des spots publicitaires pour promouvoir leurs pays en tant que destination des investissements. Nous sommes relativement seuls sur la scène pour faire cette promotion. Je dirai qu'une grande partie des sociétés allemandes a été informée. Il faut aussi que ces sociétés trouvent les conditions favorables et des interlocuteurs et pas uniquement des promesses quand elles arrivent.
Par ailleurs, et concernant l'investissement des entreprises allemandes en termes de production, actuellement il existe en Algérie une dizaine d'entreprises. Il y a Henkel pour les détergents ; Siemens avec Estel, société filiale de la SNTF dans les techniques de signalisation ; Linde, dans la production de l'hélium avec Sonatrach et dans le gaz industriel avec l'Entreprise nationale du gaz industriel, qui a été achetée à hauteur de 66% cette année ; BSF qui travaille en joint-venture avec Orascom dans la production de ciment ; JOPI qui est une PME et qui a fait une joint-venture privée dans la production du plastique ; le groupe Knauf qui produit des plaques de plâtre à Oran et enfin MAN Algérie dans le montage des camions.

L'Allemagne est leader dans le domaine des technologies de l'environnement. Vous avez organisé plusieurs rencontres sur la gestion des déchets, en particulier les déchets industriels. Est-ce qu'il y a eu signature de contrats dans ce domaine ?

Il y a plusieurs sociétés qui ont signé des contrats, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de la gestion des déchets et du traitement des eaux usées. Nous avons commencé il y a deux ans dans le domaine de l'eau avec une conférence à Frankfurt, où on a invité le secrétaire général du ministère des Ressources en eau de l'époque. Actuellement, il y a une société allemande qui est désignée pour la gestion de l'eau potable et le traitement des eaux usées à Annaba. Nous avons des sociétés comme Shot, qui est fournisseur de plusieurs entreprises dans le secteur du traitement des eaux. Lors de la visite du ministre de l'Economie, du Transport, de l'Agriculture et de la Viticulture de la région Rhénanie-Palatinat, M. Hendrik Hering, un contrat a été signé pour fournir des éoliennes.

Lors de la visite du président de la République fédérale d'Allemagne, M. Horst Kohler, la société New Energy Algeria a annoncé qu'elle compte lancer le projet de réalisation d'un câble électrique long de 3000 km qui reliera nos deux pays. Peut-on savoir plus sur ce projet ?

C'est un projet algérien qui a été lancé lors de la conférence que nous avons organisée à l'occasion de la visite du président de la République fédérale d'Allemagne, M. Horst Kohler, sur le thème du changement climatique et de sécurité énergétique. C'est un projet que je trouve très intéressant et qui préoccupe les Allemands et les Algériens. Je n'ai pas de détail sur ce projet, parce que cela n'a pas été exposé au côté allemand avant cette rencontre.

L'Allemagne porte un grand intérêt au potentiel solaire de l'Algérie, est-ce que les entreprises allemandes ont des projets dans ce domaine ?

Lors de la rencontre, l'année passée, sur l'énergie solaire organisée en Allemagne, nous avons invité les représentants du ministère de l'Energie et d'entreprises algériennes à ce rendez-vous, pour rencontrer des décideurs allemands. Les projets dans l'énergie solaire sont liés au ministère allemand de l'Economie, qui organise des programmes spéciaux pour le développement. Les projets de développement de l'énergie solaire sont plus du domaine des petites entreprises que de celui des grandes multinationales. Cependant, il y a des contacts entre les sociétés allemandes qui veulent fabriquer des panneaux solaires et des partenaires algériens. Ces entreprises sont en négociation avec des partenaires privés algériens. J'ai les détails sur ce projet mais ils sont confidentiels. Le 2 décembre est le délai avancé pour donner plus d'informations sur ce sujet.

Le gaz algérien, représente-t-il un intérêt pour les Allemands ?

En ce qui concerne le gaz, ce secteur est soumis à des décisions politiques qui sont en dehors de notre sphère. On a entendu la dernière fois le directeur d'EON, lequel a invité l'Algérie à s'engager dans le projet de gaz liquéfié en Allemagne. EON est le plus grand groupe énergétique en Allemagne, et qui couvre une grande partie du pays pour tous les besoins de gaz et d'électricité. EON a signé un protocole d'accord l'année passée avec l'Algérie dans ce domaine. Ils sont très intéressés par le marché algérien. Le thème de la diversification des ressources énergétiques de l'Allemagne était le thème de la présidence allemande de l'UE.

A votre avis, qu'a apporté la visite du président de la République fédérale d'Allemagne, M. Kohler, de plus aux relations bilatérales entre les deux pays ?

Cette visite représente un plus, parce que c'est un échange au plus haut niveau. C'est un rapprochement non seulement au niveau politique mais aussi, au niveau économique. Ces dernières années, il y a eu une bonne évolution dans les échanges entre les deux pays. Et cela s'est traduit par l'échange de délégations, accompagné de visites de ministres et de chefs d'Etat. Nous sommes sur le bon chemin.

Entretien réalisé par Hamza Benhalima


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