Le pétrole était sans direction dans les échanges électroniques en Asie hier matin, partagé entre la crise au Yémen et la surabondance de l'offre. Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin cédait un cent à 57,14 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait un cent, à 65,29 dollars. Les cours de l'or noir "sont soutenus par le fait qu'il semble n'y avoir aucun signe d'apaisement dans le conflit au Yémen", a dit Sanjeev Gupta, responsable des hydrocarbures pour l'Asie-Pacifique au cabinet de conseil EY. Malgré l'annonce mardi par Ryad de la fin de la phase intensive de son opération aérienne "Tempête décisive", la coalition menée par l'Arabie saoudite a poursuivi ses raids sur des positions des rebelles chiites au Yémen. Le Yémen n'est pas un producteur de pétrole particulièrement important mais les marchés craignent que les troubles ne débordent sur l'ensemble de la région, notamment en Iran, accusé de soutenir la rébellion. Néanmoins, les fondamentaux du marché restent les mêmes, avec une offre surabondante qui fait face à la faiblesse de la demande, soulignent les analystes. Cette situation a provoqué une chute des cours de plus de 50% entre juin et janvier. Vendredi à la clôture, le prix du WTI a terminé en baisse de 59 cents à 57,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). En revanche à Londres, le baril de Brent pour livraison en juin a progressé de 43 cents à 65,28 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).