Le secteur agricole qui assure 72% des besoins alimentaires actuels du pays a réalisé un taux de croissance annuel moyen de 11% entre 2010 et 2014 dépassants l'objectif attendu, selon le bilan du ministère de l'Agriculture et du Développement rural publié dimanche. "La production agricole nationale a connu ces dernières années une évolution significative dans l'ensemble des filières agricoles et permet d'approvisionner le marché local à hauteur de 72% des besoins", selon le constat fait par le ministère lors de la 22ème session d'évaluation de la consolidation des programmes agricole et rural. Cette évolution s'est traduite par un taux de croissance agricole de plus de 11% annuellement durant le quinquennat qui vient de s'achever contre un objectif de 8,33%. Le nombre d'emplois créés par le secteur a connu un taux de croissance de 7,4% durant les cinq dernières années. Le secteur agricole qui compte 1,2 million d'exploitations agricoles et d'élevage emploie environ 2,5 millions de personnes. Durant la même période, les programmes du renouveau rural avaient permis la réalisation de près de 12.148 projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) qui ont touché 903 communes et près de 7 millions d'habitants, soit 99% de l'objectif. "Ces indicateurs témoignent à eux seuls de l'importance des efforts consentis par les pouvoirs publics pour le développement du secteur agricole (...) qui connaît un regain d'intérêt pour le travail de la terre", explique-t-on dans un document remis à la presse. Durant le quinquennat précédent, le secteur a eu à résoudre la question du foncier par l'instauration du système d'actes de concession (de 40ans) comme mode d'exploitation des terres privées de l'Etat en remplacement du droit de jouissance perpétuelle. Concernant la ressource humaine, un programme de renforcement des capacités humaines et d'assistance technique a été mis en place en vue d'améliorer les connaissances et savoir-faire des professionnels. Selon le bilan du ministère, quelque 146.573 agriculteurs et éleveurs ont bénéficié de formations ainsi que 15.465 opérateurs économiques et porteurs de projets et 59.285 cadres du secteur.
Doublement de la production céréalière grâce à l'extension des surfaces irriguées Le secteur de l'Agriculture et du Développement rural compte doubler la production céréalière d'ici la fin du quinquennat 2015-2019 à près de 70 millions de quintaux contre 34 millions de quintaux en 2014, selon des prévisions révélées avant-hier par ce ministère. Outre la céréaliculture, les productions agricoles pour les autres filières devront également connaître des progressions significatives durant le quinquennat 2015-2019 en comparaison aux moyennes annuelles enregistrées lors de la période 2009-2014, et ce, grâce à la politique de consolidation des programmes de renouveau agricole et rural, selon les prévisions avancées par le ministère lors d'une réunion d'évaluation des programmes du secteur. Cette progression devrait se produire grâce, aussi, à l'extension des surfaces irriguées d'un million d'hectares supplémentaires, à l'intégration de la fertilisation, des semences certifiées et du renforcement de la mécanisation. Cette évolution concernera huit (8) filières stratégiques. Il s'agit des céréales dont la production devrait s'établir à 69,9 millions de quintaux (mls q) en 2019 contre 34,4 mls q en 2014. Dans le maraîchage, le secteur table sur une production de 161,3 mls q d'ici la fin du quinquennat contre 129,8 mls q actuellement. Pour la pomme de terre, le secteur fixe un objectif de 67,7 mls q en 2019 contre 46,8 mls q en 2014. Pour la filière dattes, la récolte actuelle évaluée à 9,34 mls q en 2014 devrait passer à 12,57 mls q en 2019. La production des viandes rouges estimée actuellement à 5,13 mls qx devrait atteindre 6,2 mls q en 2019, alors que celle des viandes blanches devrait passer à 5,76 mls q contre 4,66 mls q actuellement. Pour la production laitière, les projections du secteur agricole à l'horizon 2019 tablent sur 4,25 milliards de litres de lait frais contre 3,57 milliards de litres actuellement. Le secteur compte aussi produire 8,15 milliards d'œufs en 2019 contre 6,48 milliards en 2015.