Le peuple sahraoui a fêté dimanche le 42e anniversaire de la création du Front Polisario (Front populaire de libération de la Seguia al-Hamra et du Rio d'oro) le 10 mai 1973. Un mouvement politique dont l'objectif est l'indépendance du Sahara occidental, alors sous occupation espagnole. L'occupation du territoire par le Maroc déclenchera une guerre qui durera 16 ans. Le Polisario obtient un succès militaire, forçant la Mauritanie à se retirer de la région en 1979. Mais le Maroc occupe alors le reste du territoire et construit un mur de plus de 2 700 kilomètres avec des tours de contrôle. Une guerre d'usure s'ensuit. Un accord de cessez-le-feu, sous l'égide des Nations unies, est finalement conclu en 1998. L'ONU a mis en place une mission pour l'organisation qui devrait superviser le référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui qui n'a pas pu voir le jour en raison des obstacles du Maroc avec le soutien de la France. La résolution 34-37, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU le 21 novembre 1979, a reconnu le Front Polisario comme " le seul représentant légitime du peuple sahraoui ". Depuis 2007 le Front Polisario mène des négociations avec le Maroc sous les auspices de l'ONU pour parvenir à une solution juste et durable devant garantir le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, comme le stipulent les différentes résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. On a trop parlé de référendum au niveau de l'ONU et même de l'Union africaine. Mais on ne devrait pas mettre la charrue avant les bœufs. Référendum signifie et présuppose des négociations préalables entre les deux belligérants. Maintenant, il est clair que tout le monde sait que les deux belligérants sont le Polisario et le Makhzen. Malheureusement, devant l'entêtement du Maroc, l'ONU semble incapable de maîtriser cette question se contentant, comme toujours à travers ses résolutions, de déclarer vivement sa préoccupation par l'aggravation de la situation découlant de la persistance de l'occupation du Sahara occidental par le Maroc. Comment veut-on organisé cette autodétermination et qu'elle soit libre et authentique si les troupes d'occupation, l'administration marocaine et les colonies de peuplement installées depuis la " marche verte " ne quittent pas le Sahara ? Il faut que cette administration et ces Marocains colonisateurs quittent le Sahara occidental et que ce soit l'UN et l'ONU qui prennent en charge l'organisation du référendum. A ce titre, l'Algérie a toujours réitérer son attachement à l'application ferme de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation, et son soutien aux efforts de la communauté internationale visant la promotion d'une solution à l'autodétermination du peuple sahraoui. Une ferme volonté également de voir couronner de succès les rencontres informelles initiées par l'envoyé personnel du SG de l'ONU pour la reprise des négociations entre le Maroc et le Front Polisario. Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a de tout temps réaffirmé que l'Algérie continuera en sa qualité de pays voisin à encourager les deux parties à poursuivre et intensifier le dialogue dans le respect de la légalité internationale afin de parvenir à une solution garantissant le droit d'autodétermination du peuple sahraoui.