Le nouveau ministre des Finances, Abderrahmane Benkhelfa, a pris, hier, ses nouvelles fonctions en succédant à Mohamed Djellab, suite au remaniement ministériel auquel a procédé, jeudi dernier, le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Lors de la cérémonie de passation de pouvoir, M. Benkhelfa s'est engagé à poursuivre la dynamique des réformes du secteur financier tout en promettant d'en accélérer le rythme. M. Benkhelfa s'est dit "conscient" de l'importance du secteur des finances dans la modernisation de l'administration publique et dans le développement économique. Le nouveau premier argentier du pays a également promis de consentir davantage d'efforts pour préserver les équilibres budgétaires du pays sans porter préjudice au pouvoir d'achat du citoyen. "Je sais quelles sont les difficultés pour allier, en même temps, la protection du citoyen et l'efficience de l'économie", a-t-il relevé, en indiquant que l'Algérie est en mesure de continuer à préserver cet équilibre qui met le pays à "l'abri de tout" préjudice économique et social. L'objectif de l'administration financière, a-t-il enchaîné, est de devenir un "point de liaison" entre le citoyen et l'administration. Né en 1949 à Tiaret, M. Benkhelfa est diplômé en sciences financières de l'université d'Alger et a également effectué des études doctorales en gestion de l'entreprise à l'Université de Grenoble (France) avant de faire une spécialisation en économie industrielle de l'Université de Varsovie (Pologne). Entre 1977 et 1980, M. Benkhelfa a occupé le poste d'ingénieur-conseil auprès de l'Institut national de la productivité et du développement industriel (Inped) où il était chargé d'études et d'organisation au sein des entreprises en matière de management opérationnel. Entre 1981 et 1993, il avait été un haut fonctionnaire dans le secteur de l'hydraulique et de l'équipement. En 1993, il avait été nommé directeur central au sein du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques où il était chargé de la restructuration du secteur. De 1994 à 2012, M. Benkhelfa avait occupé le poste de délégué général de l'Association des établissements bancaires et financiers (Abef), comme il était membre du Conseil de la monnaie et du crédit de la Banque d'Algérie. En 2005, il était le secrétaire général de l'Union des banques maghrébines (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie). Quelques heures auparavant, le nouveau ministre des Transports, Boudjema Talai, a pris, lui aussi ses nouvelles fonctions en remplacement d'Amar Ghoul nommé au poste de ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat. Lors de la cérémonie de passation de pouvoir, qui intervient après le remaniement ministériel auquel a procédé jeudi dernier le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, M. Talai s'est engagé à poursuivre le travail de son prédécesseur dans le cadre de la mise en oeuvre du programme du Président. Saluant la confiance placée en lui par M. Bouteflika, M. Talai a souligné que le renforcement et le développement du secteur des transports pour atteindre le niveau des standards internationaux constituait un important défi à relever pour contribuer au développement du pays. Né le 17 mai 1952 à Chefia (El Tarf), M. Talai a étudié à l'université d'Annaba dont il a obtenu, en 1978, le diplôme d'ingénieur d'Etat, option génie civil et matériaux de construction. Il intégrera, en 1980, l'ex. Société nationale de sidérurgie (SNS) en tant qu'ingénieur au département engineering en charge des études pour la réalisation des différents projets du complexe sidérurgique d'El Hadjar. En 1984, il a décroché un diplôme de 3ème cycle option infrastructures de l'université de Karlsruhe (Allemagne). Durant les dernières années, M. Talai avait occupé le poste de P-dg de l'entreprise publique Batimetal avant d'être nommé, en février dernier, à la tête du nouveau groupe public des industries métallurgiques et sidérurgiques Imetal, né de la reconfiguration récente du secteur public industriel marchand.