L'arboriculture est, depuis, quelque temps en plein essor. C'est une des filières les plus dynamiques du secteur agricole en Algérie. Elle a bénéficié d'un intérêt particulier de la part de l'administration agricole. Dès lors, beaucoup d'arbres fruitiers ont été plantés durant ces cinq dernières année, à l'issue de la mise en branle du Plan national de développement agricole et rural (PNDAR). La production fruitière a augmenté de manière considérable. Le consommateur a dû le constater, d'ailleurs, sans difficulté. Néanmoins, ce ne sont pas toutes les espèces arboricoles qui sont touchées par ce vent en poupe. Certains groupes d'espèces connaissent, en effet, une régression importante, voire même préoccupante. Les espèces en question sont,entre autres, la vigne de cuve, les agrumes, les figues sèches, l'olive de table et aussi les espèces fruitières à noyaux et à pépins. L'introduction de nouvelles espèces et variétés, principalement les espèces à pépins n'a pas toujours fait l'objet de précautions d'usage nécessaires pour évaluer les risques et apprécier leur comportement, notamment en matière de maladies et d'adaptation. Les espèces locales spontanées et sauvages d'arbres et d'arbustes à fruits comestibles, originaires des différents écosystèmes algériens (variétés d'olivier, de vigne, de mûrier, de châtaignier et de palmier), ne font pas l'objet de programme lié à la connaissance, à la protection et à la conservation systématique. Il s'agit souvent d'espèces rares ou très rares, menacées à brève échéance. Ces variétés cultivées, installées depuis plus de 60 ans, dans des terroirs spécifiques s'érodent de plus en plus. C'est le cas de certains cépages de vigne de cuve et des variétés d'agrumes. Le verger agrumicole s'étend sur une superficie arboricole localisée essentiellement dans les périmètres irrigués. La production des agrumes est devenue tributaire de cette régression des superficies. Si les orangers, qui détiennent plus de superficie que les autres espèces, n'ont pas connu de changement, les clémentiniers et les pomelos ont accusé une régression, alors que le citronnier connaît un regain d'intérêt. Culture intensive par essence, l'agrumiculture rencontre de nombreuses contraintes liées à l'insuffisance des ressources hydriques, à l'état défectueux des réseaux d'irrigation et de drainage, à l'âge très avancé de plus de la moitié des plantations et à une utilisation modeste des techniques agricoles modernes. La phœniciculture se localise, quant à elle, dans le Grand Sud et dans la steppe. L'un des principaux problèmes de la palmeraie est la maladie cryptogamique, particulièrement le bayoudh. L'oléiculture occupe essentiellement les zones difficiles. L'olivier est concentré au nord, particulièrement dans le Tell. Mais aujourd'hui, des expériences dans le Sud promettent un avenir meilleur pour cette filière. Le verger arboricole fruitier est représenté par ailleurs par les rosacées à noyaux et à pépins ainsi que les espèces dites rustiques essentiellement le figuier et l'amandier. Le verger arboricole s'étale sur une superficie estimée à près de 131 120 ha. Cette dernière connaît une progression qui concerne l'ensemble des espèces, à savoir le pêcher, qui réussit dans les zones littorales à influence marine où le cumul en froid est limité, le néflier et le pommier. Il y a également l'abricotier qui se localise essentiellement dans la région des Aurès ainsi que le prunier.