Photo : Riad Par Youcef Salami Dans un discours lu en son nom par son représentant personnel, Abdelaziz Belkhadem, à l'occasion de la réunion de l'Organisation arabe pour le développement agricole (OADA), dont les travaux se poursuivent à Alger depuis lundi dernier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a rappelé les cinq grands programmes initiés dans le secteur agricole, que sont la «lutte contre la désertification», la «protection des bassins versants», la «protection et le renforcement du patrimoine forestier», la «protection des écosystèmes» et la «mise en valeur des terres agricoles». C'est, a-t-il affirmé, un programme qui relève du renouveau rural, concourant à «l'amélioration des conditions de vie, et des revenus des ménages ruraux, et à la revitalisation des territoires ruraux». La politique du renouveau agricole initiée il y a quelques années semble avoir produit des résultats probants. C'est une politique étendue dont ont bénéficié un ensemble d'exploitants. Elle embrasse, note le chef de l'Etat, trois autres programmes portant respectivement sur le «renforcement des services agricoles et forestiers» et la «consolidation des ressources humaines», sans oublier les aspects liés aux «assurances» et au «financement rural». Ce sont des défis que s'est lancée l'Algérie, des défis aussi «complexes» que «nombreux» qui montrent «tout l'intérêt» que le secteur agricole et le développement rural accordent à la fois à la «connaissance et aux exigences que suppose une économie agricole moderne», ainsi que l'a fait remarquer Abdelziz Bouteflika. Et de poursuivre, la politique de renouveau agricole et rural œuvre également à «la promotion de l'investissements privé» dans l'agriculture, en mettant en place un dispositif de partenariat entre secteur privé et secteur public dont la finalité est «d'optimiser» nos potentiels agricoles, «d'augmenter» nos capacités de production et de «renforcer» notre potentiel productif agricole, notamment pour la filière «semences», «plants» et «géniteurs». Le chef de l'Etat a par ailleurs souligné que les défis que nous avons à relever sont d'ordre «global, régional, et local», et nécessitent un traitement impliquant «nécessairement une mise en synergie plus forte de nos actions et un partenariat viable et constant avec d'autres ensembles régionaux et les institutions multilatérales spécialisées». Le président de la République a également insisté sur la nécessité de «réduire» notre dépendance des marchés internationaux. Et d'ajouter plus loin que c'est dans le domaine agricole qu'on a cependant réalisé le «moins de progrès» pour diminuer à travers le monde les «barrières commerciales», les intérêts aussi bien des pays en voie de développement que ceux développés. L'OADA est fortement présente en Algérie. Elle y contribue à la mise en œuvre d'un ensemble de programmes d'appui à l'agriculture, notamment pour ce qui est de la formation. Elle essaye de donner du sang neuf à la coopération interarabe dans le domaine agricole. Dans un document qu'elle a confectionné à la faveur de cette rencontre à Alger, l'OADA a mentionné que la sécurité alimentaire dans les pays arabes «s'est beaucoup améliorée», même s'il reste beaucoup à faire. Les exportations des produits agricoles arabes sont passés de 9,6 milliards de dollars en 2007 à 11, 5 milliards de dollars en 2009, soit un relèvement de 19,8%, y est-il écrit. A l'inverse, les importations ont pris des courbes ascendantes alarmantes, passant de 34,6 milliards de dollars en 2007 à 39 milliards de dollars en 2009. L'OADA, dans un souci de réduire cette facture alimentaire, apporte son soutien à un projet de taille initié par un groupe de pays arabes. C'est un projet colossal auquel a été alloué vingt-cinq milliards de dollars, un montant mobilisé par les Arabes. Il sera mis en œuvre en trois étapes : la première s'étalera de 2010 à 2015, la deuxième de 2015 à 2020, la troisième de 2020 à 2030.